Un guide d’aide à la décision entre les diverses méthodes du conseil agricole

Dans un monde en rapide mutation, les agriculteurs ont besoin de soutien pour innover1 ainsi que de sources fiables d’information, de connaissances, de compétences et de technologies tout au long de la chaîne de valeur de l’agriculture, l’élevage et l’aquaculture. Le rôle et les fonctions de la vulgarisation agricole et des services du conseil agricole (SCA) ont considérablement changé depuis les années 1980 en réponse à l’évolution de la nature comme de la complexité de l’agriculture et des paysages ruraux. Ces changements de la vulgarisation ont introduit de plus nombreux prestataires de services du conseil agricole (ONG, acteurs du secteur privé, organisations de producteurs) audelà du prestataire historique qu’est le secteur public. Des efforts ont orienté aussi les services du conseil agricole vers la demande et les ont plus largement axés sur les besoins relatifs à la subsistance du monde rural. Le rôle traditionnel de transfert de technologie orienté par la production de la vulgarisation a évolué pour porter l’accent sur la participation et l’autonomie des agriculteurs, catalyser et faciliter les processus d’innovation, créer des liens entre les agriculteurs et d’autres acteurs ruraux pour renforcer les relations commerciales, renforcer l’esprit d’entreprise et améliorer l’accès aux intrants et au crédit. De plus, le mandat des services du conseil agricole s’est élargi pour inclure, outre ses objectifs centrés sur la production et la productivité, la sécurité alimentaire, le changement climatique, la nutrition, le genre et la santé, entre autres questions. Malgré ces évolutions, l’une des fonctions fondamentales des services de vulgarisation reste de “faciliter l’accès des agriculteurs, de leurs organisations et d’autres acteurs du marché aux connaissances, à l’information et aux technologies” (Christoplos, 2010). Pour mener à bien ces multiples fonctions, les professionnels de la vulgarisation et leurs organisations doivent employer toute une gamme de méthodes et d’approches. Alors que tout un chacun – programmes et projets des services de la vulgarisation et du conseil agricole – a développé des directives sur les méthodes et les approches de vulgarisation à utiliser et évaluer, des informations détaillées et des directives font encore défaut sur les facteurs à prendre en compte lorsqu’on décide du choix de ces méthodes et approches et de leur pertinence selon l’objectif et le contenu. De ce fait, certains prestataires de services ont penché vers une approche “taille standard”, se servant d’une unique méthode/approche ou de seulement quelques-unes. Des méthodes de vulgarisation mal choisies et mal utilisées peuvent limiter l’efficacité de la prestation de services, diminuant son impact et entraîner une réponse insatisfaisante aux besoins des clients. Ce guide d’aide à la décision est destiné aux professionnels de la vulgarisation et à leurs organisations. Il se veut un outil informatif d’aide à la prise de décisions quant à la méthode ou approche de vulgarisation à utiliser pour proposer des informations, des technologies et des services aux producteurs agricoles, faciliter les interactions et le flux des connaissances. Les conseillers agricoles de terrain, les gestionnaires de la vulgarisation et les planificateurs de programme en seront les utilisateurs attendus.

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Bibliographic Details
Main Authors: 1423211771308 David, S., 1423211779337 FAO, Rome (Italy). Unité de la Recherche et de la Vulgarisation fre, 1423211771813 Cofini, F.
Format: Texto biblioteca
Language:fre
Published: Rome (Italy) FAO 2019
Subjects:agricultural extension, advisory services, extension activities, farmer field schools, agricultural development,
Online Access:http://www.fao.org/3/i8141fr/I8141FR.pdf
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Summary:Dans un monde en rapide mutation, les agriculteurs ont besoin de soutien pour innover1 ainsi que de sources fiables d’information, de connaissances, de compétences et de technologies tout au long de la chaîne de valeur de l’agriculture, l’élevage et l’aquaculture. Le rôle et les fonctions de la vulgarisation agricole et des services du conseil agricole (SCA) ont considérablement changé depuis les années 1980 en réponse à l’évolution de la nature comme de la complexité de l’agriculture et des paysages ruraux. Ces changements de la vulgarisation ont introduit de plus nombreux prestataires de services du conseil agricole (ONG, acteurs du secteur privé, organisations de producteurs) audelà du prestataire historique qu’est le secteur public. Des efforts ont orienté aussi les services du conseil agricole vers la demande et les ont plus largement axés sur les besoins relatifs à la subsistance du monde rural. Le rôle traditionnel de transfert de technologie orienté par la production de la vulgarisation a évolué pour porter l’accent sur la participation et l’autonomie des agriculteurs, catalyser et faciliter les processus d’innovation, créer des liens entre les agriculteurs et d’autres acteurs ruraux pour renforcer les relations commerciales, renforcer l’esprit d’entreprise et améliorer l’accès aux intrants et au crédit. De plus, le mandat des services du conseil agricole s’est élargi pour inclure, outre ses objectifs centrés sur la production et la productivité, la sécurité alimentaire, le changement climatique, la nutrition, le genre et la santé, entre autres questions. Malgré ces évolutions, l’une des fonctions fondamentales des services de vulgarisation reste de “faciliter l’accès des agriculteurs, de leurs organisations et d’autres acteurs du marché aux connaissances, à l’information et aux technologies” (Christoplos, 2010). Pour mener à bien ces multiples fonctions, les professionnels de la vulgarisation et leurs organisations doivent employer toute une gamme de méthodes et d’approches. Alors que tout un chacun – programmes et projets des services de la vulgarisation et du conseil agricole – a développé des directives sur les méthodes et les approches de vulgarisation à utiliser et évaluer, des informations détaillées et des directives font encore défaut sur les facteurs à prendre en compte lorsqu’on décide du choix de ces méthodes et approches et de leur pertinence selon l’objectif et le contenu. De ce fait, certains prestataires de services ont penché vers une approche “taille standard”, se servant d’une unique méthode/approche ou de seulement quelques-unes. Des méthodes de vulgarisation mal choisies et mal utilisées peuvent limiter l’efficacité de la prestation de services, diminuant son impact et entraîner une réponse insatisfaisante aux besoins des clients. Ce guide d’aide à la décision est destiné aux professionnels de la vulgarisation et à leurs organisations. Il se veut un outil informatif d’aide à la prise de décisions quant à la méthode ou approche de vulgarisation à utiliser pour proposer des informations, des technologies et des services aux producteurs agricoles, faciliter les interactions et le flux des connaissances. Les conseillers agricoles de terrain, les gestionnaires de la vulgarisation et les planificateurs de programme en seront les utilisateurs attendus.