Agrobranche - 2022. Étude de la valorisation des branches en agroforesterie pour les filières matériaux et chimie biosourcées. Rapport final

L'agroforesterie consiste à faire pousser des arbres en association avec des cultures agricoles et / ou en présence de troupeaux d'animaux. Les avantages d'une telle pratique sont nombreux, tant du point de vue de la production agricole que de la protection de l'environnement. Sur le terrain, on observe une meilleure productivité individuelle des arbres agroforestiers mesurée (jusqu'à trois fois le volume raméal des mêmes arbres mais en conditions forestières). La récolte de ces branches est une nécessité pour la bonne gestion agricole. La valorisation de cette biomasse permettrait d'améliorer la rentabilité des parcelles agroforestières et d'inciter les agriculteurs à intégrer davantage les arbres dans leur environnement de production. Et pour les industriels, ce serait également la possibilité d'obtenir plus facilement et durablement des matières premières de qualité dans des démarches agroécologiques reconnues. Le projet Agrobranche visait à étudier la valorisation de cette biomasse dans les domaines des matériaux et de la chimie biosourcés. Agrobranche a permis de quantifier la productivité de ces systèmes et de définir les contours de leur rentabilité. Les partenaires aval ont pu qualifier le potentiel industriel dans les domaines des matériaux composites et panneaux, tout en explorant les principales caractéristiques chimiques des plaquettes agroforestières selon 4 essences principales (noyer, peuplier, châtaignier et chêne), mais aussi à partir de bois déchiqueté issus de plateformes de bois énergie (mix d'essences). Le comportement des matériaux testés est très encourageant, avec des performances souvent égales aux standards issus de matériaux comme l'épicéa forestier ou le miscanthus. Mais l'intérêt, qui a pu être approché dans l'ACV, réside également dans le mode de production. Car produire de la plaquette agroforestière concilie production biomasse et maintien de la production agricole contrairement aux productions biomasses dédiées. Et les services rendus pèsent dans la balance auprès des acteurs de la filière, qu'ils soient les clients finaux comme les intermédiaires.

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Bibliographic Details
Main Authors: Liagre, Fabien, Béral, Camille, Ori, Danièle, Martin Chave, Ambroise, Le Moigne, Nicolas, Beigbeder, Joana, Corn, Stephane, Gallard, Benjamin, Rabatel, Julie, Doineau, Estelle, Marchal, Rémy, Candelier, Kévin, Vezy, Rémi, Dauzat, Jean, Senegas, Isabelle, Cahierre, Alice, Le Port, Samuel, Gérardin, Philippe, Dumarçay, Stéphane, Fredon, Emmanuel, Day, Arnaud, Duborper, Alexis, Bono, Pierre
Format: monograph biblioteca
Language:fre
Published: ADEME
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/604704/
http://agritrop.cirad.fr/604704/3/Rapport_final_Agrobranche_2022.pdf
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Description
Summary:L'agroforesterie consiste à faire pousser des arbres en association avec des cultures agricoles et / ou en présence de troupeaux d'animaux. Les avantages d'une telle pratique sont nombreux, tant du point de vue de la production agricole que de la protection de l'environnement. Sur le terrain, on observe une meilleure productivité individuelle des arbres agroforestiers mesurée (jusqu'à trois fois le volume raméal des mêmes arbres mais en conditions forestières). La récolte de ces branches est une nécessité pour la bonne gestion agricole. La valorisation de cette biomasse permettrait d'améliorer la rentabilité des parcelles agroforestières et d'inciter les agriculteurs à intégrer davantage les arbres dans leur environnement de production. Et pour les industriels, ce serait également la possibilité d'obtenir plus facilement et durablement des matières premières de qualité dans des démarches agroécologiques reconnues. Le projet Agrobranche visait à étudier la valorisation de cette biomasse dans les domaines des matériaux et de la chimie biosourcés. Agrobranche a permis de quantifier la productivité de ces systèmes et de définir les contours de leur rentabilité. Les partenaires aval ont pu qualifier le potentiel industriel dans les domaines des matériaux composites et panneaux, tout en explorant les principales caractéristiques chimiques des plaquettes agroforestières selon 4 essences principales (noyer, peuplier, châtaignier et chêne), mais aussi à partir de bois déchiqueté issus de plateformes de bois énergie (mix d'essences). Le comportement des matériaux testés est très encourageant, avec des performances souvent égales aux standards issus de matériaux comme l'épicéa forestier ou le miscanthus. Mais l'intérêt, qui a pu être approché dans l'ACV, réside également dans le mode de production. Car produire de la plaquette agroforestière concilie production biomasse et maintien de la production agricole contrairement aux productions biomasses dédiées. Et les services rendus pèsent dans la balance auprès des acteurs de la filière, qu'ils soient les clients finaux comme les intermédiaires.