Discrimination entre mâles stériles et sauvages pendant les programmes d'éradication avec une composante technique de l'insecte stérile à l'aide d'un outil moléculaire

Contexte Dans les programmes d'éradication des glossines, les mâles stériles sont marqués avec de la poudre fluorescente avant d'être lâchés afin de pouvoir différencier les mâles stériles des sauvages dans les pièges de suivi de l'impact des opérations de lutte. Cependant, il arrive que la couleur disparaisse de la mouche à un moment de leur vie sur le terrain et il devient difficile de différencier les mâles sauvages des stériles à l'aide d'une caméra UV. Dans un contexte d'éradication, comme c'est le cas dans la zone des Niayes au Sénégal, tout doute doit être levé quant à la nature de la mouche qui est capturée sur le terrain (stérile ou sauvage), surtout en phase finale. En effet, les lâchers doivent être poursuivis pendant 6-12 mois après la capture de la dernière mouche sauvage. Méthodologie Nous avons développé une technique moléculaire basée sur la détermination des haplotypes du cytochrome oxydase de G. p. gambiensis pour faire la distinction entre les mâles sauvages et stériles. L'ADN a été isolé à partir de la tête des mouches (sauvages du Sénégal et du Burkina et stériles d'élevage) et une partie de l'extrémité 5' du cytochrome oxydase I du gène mitochondrial a été amplifiée pour finalement être séquencée. Les séquences ont été alignées et comparées en utilisant "Blast" dans GenBank. Résultats Tous les mâles stériles de la colonie du Burkina Faso présentaient le même haplotype et différaient systématiquement des mouches mâles sauvages piégés au Sénégal et au Burkina Faso. Ceci a permis une discrimination à 100% entre les mâles stériles et sauvages de G. p. gambiensis. Conclusions Cet outil pourrait être utile pour d'autres campagnes de lutte contre la tsé-tsé avec une composante SIT dans le cadre de la PATTEC et, plus généralement, pour d'autres programmes de lutte contre d'autres insectes vecteurs.

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Bibliographic Details
Main Authors: Pagabeleguem, Soumaïla, Gimonneau, Geoffrey, Talla Seck, Monar, Vreysen, Marc J.B., Sall, Baba, Rayaissé, Jean-Baptiste, Sidibé, Issa, Bouyer, Jérémy
Format: conference_item biblioteca
Language:eng
Published: Association pour les sciences de la santé du Burkina
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/591872/
http://agritrop.cirad.fr/591872/3/ID591872.pdf
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Description
Summary:Contexte Dans les programmes d'éradication des glossines, les mâles stériles sont marqués avec de la poudre fluorescente avant d'être lâchés afin de pouvoir différencier les mâles stériles des sauvages dans les pièges de suivi de l'impact des opérations de lutte. Cependant, il arrive que la couleur disparaisse de la mouche à un moment de leur vie sur le terrain et il devient difficile de différencier les mâles sauvages des stériles à l'aide d'une caméra UV. Dans un contexte d'éradication, comme c'est le cas dans la zone des Niayes au Sénégal, tout doute doit être levé quant à la nature de la mouche qui est capturée sur le terrain (stérile ou sauvage), surtout en phase finale. En effet, les lâchers doivent être poursuivis pendant 6-12 mois après la capture de la dernière mouche sauvage. Méthodologie Nous avons développé une technique moléculaire basée sur la détermination des haplotypes du cytochrome oxydase de G. p. gambiensis pour faire la distinction entre les mâles sauvages et stériles. L'ADN a été isolé à partir de la tête des mouches (sauvages du Sénégal et du Burkina et stériles d'élevage) et une partie de l'extrémité 5' du cytochrome oxydase I du gène mitochondrial a été amplifiée pour finalement être séquencée. Les séquences ont été alignées et comparées en utilisant "Blast" dans GenBank. Résultats Tous les mâles stériles de la colonie du Burkina Faso présentaient le même haplotype et différaient systématiquement des mouches mâles sauvages piégés au Sénégal et au Burkina Faso. Ceci a permis une discrimination à 100% entre les mâles stériles et sauvages de G. p. gambiensis. Conclusions Cet outil pourrait être utile pour d'autres campagnes de lutte contre la tsé-tsé avec une composante SIT dans le cadre de la PATTEC et, plus généralement, pour d'autres programmes de lutte contre d'autres insectes vecteurs.