Innovations en matière de protection des cotonniers : tour d'horizon, du plant au paysage

La protection des cotonniers contre les ravageurs (insectes, acariens essentiellement) doit relever deux défis principaux: réduire, directement ou indirectement, les populations des ravageurs présents et, dans une optique de durabilité, réduire l'usage des insecticides de synthèse. Des indicateurs sont utiles pour mesurer l'évolution de ces deux paramètres. En Afrique sub-Saharienne, de nombreux acquis de la Recherche (et les écrits qui les accompagnent) existent, qu'il ne faut pas oublier : programmes de protection appelés " lutte étagée ciblée " (ou LEC), traitements sur seuils sensu stricto, villages " seuils " au Mali. Le développement du programme GIPD de la FAO est en partie issu des acquis de cette Recherche. La présentation proposée dans cet atelier final du projet ITK AID Coton parcourt les innovations connues en matière de protection des cotonniers contre ses ravageurs en partant du niveau du plant et en se projetant à l'échelle du paysage. Les possibilités de résistance variétale sont rappelées, en particulier l'existence des cotonniers génétiquement modifiés ayant intégré un ou des gènes de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt), ainsi que les conséquences possibles de cet usage, sélection d'insectes résistantes aux toxines, résurgence de ravageurs secondaires (punaises Miridae). Au niveau du champ cultivé, une réduction de la pénibilité de la technique d'épandage foliaire de mélanges est mentionnée dans le cas des appareils électriques adoptés en Chine. Des innovations destinées à réduire l'usage des insecticides sont rapportées telles que l'écimage des cotonniers au Mali (résultats détaillés dans la présentation) ou l'emploi de biopesticides à base d'extraits de plantes. La diversification végétale dans le champ (associations à d'autres cultures, intercropping) ou dans ses alentours (stratégie push pull, terme employé dès 1987 en Australie) sont décrites avec des exemples issus des pratiques chinoises. L'approche paysagère de la gestion des ravageurs est enfin abordée en fin de présentation. Les techniques modernes de surveillance des champs (imagerie) sont présentées ainsi que les études ayant été faites au nord du Bénin et en Chine sur le lépidoptère ravageur Helicoverpa armigera. La formation des chercheurs aux nouvelles techniques d'étude et des producteurs aux innovations existantes est une nécessité qui est soulignée. De même l'amélioration des échanges entre les différents acteurs, une meilleure circulation des résultats entre les divers projets menés dans le contexte africain sont des éléments qui devront participer au renouvellement des recherches et à la diffusion des innovations. (Texte intégral)

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Bibliographic Details
Main Authors: Silvie, Pierre, Renou, Alain, Téréta, Idrissa
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:H10 - Ravageurs des plantes, H01 - Protection des végétaux - Considérations générales, F01 - Culture des plantes, C10 - Enseignement,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/581698/
http://agritrop.cirad.fr/581698/1/Page%2032%20de%20Actes_Atelier%20ITK-AID-Cotonou.pdf
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Description
Summary:La protection des cotonniers contre les ravageurs (insectes, acariens essentiellement) doit relever deux défis principaux: réduire, directement ou indirectement, les populations des ravageurs présents et, dans une optique de durabilité, réduire l'usage des insecticides de synthèse. Des indicateurs sont utiles pour mesurer l'évolution de ces deux paramètres. En Afrique sub-Saharienne, de nombreux acquis de la Recherche (et les écrits qui les accompagnent) existent, qu'il ne faut pas oublier : programmes de protection appelés " lutte étagée ciblée " (ou LEC), traitements sur seuils sensu stricto, villages " seuils " au Mali. Le développement du programme GIPD de la FAO est en partie issu des acquis de cette Recherche. La présentation proposée dans cet atelier final du projet ITK AID Coton parcourt les innovations connues en matière de protection des cotonniers contre ses ravageurs en partant du niveau du plant et en se projetant à l'échelle du paysage. Les possibilités de résistance variétale sont rappelées, en particulier l'existence des cotonniers génétiquement modifiés ayant intégré un ou des gènes de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt), ainsi que les conséquences possibles de cet usage, sélection d'insectes résistantes aux toxines, résurgence de ravageurs secondaires (punaises Miridae). Au niveau du champ cultivé, une réduction de la pénibilité de la technique d'épandage foliaire de mélanges est mentionnée dans le cas des appareils électriques adoptés en Chine. Des innovations destinées à réduire l'usage des insecticides sont rapportées telles que l'écimage des cotonniers au Mali (résultats détaillés dans la présentation) ou l'emploi de biopesticides à base d'extraits de plantes. La diversification végétale dans le champ (associations à d'autres cultures, intercropping) ou dans ses alentours (stratégie push pull, terme employé dès 1987 en Australie) sont décrites avec des exemples issus des pratiques chinoises. L'approche paysagère de la gestion des ravageurs est enfin abordée en fin de présentation. Les techniques modernes de surveillance des champs (imagerie) sont présentées ainsi que les études ayant été faites au nord du Bénin et en Chine sur le lépidoptère ravageur Helicoverpa armigera. La formation des chercheurs aux nouvelles techniques d'étude et des producteurs aux innovations existantes est une nécessité qui est soulignée. De même l'amélioration des échanges entre les différents acteurs, une meilleure circulation des résultats entre les divers projets menés dans le contexte africain sont des éléments qui devront participer au renouvellement des recherches et à la diffusion des innovations. (Texte intégral)