Kajiala, Tattali, Djekabaara : valoriser les produits pour mieux conserver les forêts. Tome 2 : Comparaisons Madagascar, Niger et Mali
La décentralisation politique et la dévolution de la gestion forestière de l'Etat aux communautés locales ont débuté depuis une quinzaine d'années au Mali, au Niger et à Madagascar. Le projet GESFORCOM a cherché par ses actions à réaliser une démarche comparée cohérente et de liens entre les deux processus. Entre 2007 et 2012, il a mis en place les conditions pour une gestion durable et une gouvernance optimale en appliquant les textes environnementaux (loi de 1996 sur la Gestion Locale Sécurisée à Madagascar) et forestiers (loi forestière de 1997 à Madagascar, lois de 1995 et 2010 au Mali, ordonnance de 1992 et loi de 2004 au Niger). Cette gestion communautaire durable des forêts, élaborée dans le cadre communal, est fondée sur l'exploitation raisonnée et la valorisation des produits forestiers ligneux (bois de feu et charbon de bois au Niger et à Madagascar, bois d'oeuvre à Madagascar et au Mali) et non ligneux au Niger et à Madagascar. Après six années d 'intervention, à partir d'un exercice de planification intra et intercommunal mais également de préparation de plans d'aménagement forestiers conformes aux textes, des activités productrices nouvelles dans les domaines de la forêt, de l'énergie et de la valorisation durable de la biodiversité ont été engagées et portent leurs fruits, démontrant, par là même, la possibilité d'une conservation des écosystèmes au travers de leur valorisation, qui soit aussi une contribution concrète à la lutte contre la pauvreté. La capitalisation des actions mises en oeuvre dans des contextes socio-économiques, écologiques et humains différents, pour la valorisation de la biomasse, la satisfaction des besoins en énergie domestique, l'électrification rurale décentralisée, et enfin, le développement des filières des produits forestiers, ligneux et non ligneux, a permis d 'émettre des propositions d 'amélioration des politiques forestières dans le contexte de la décentralisation. Un système de suivi environnemental conçu dans le cadre du projet GESFORCOM permet de voir les impacts de l'organisation des différentes filières et des acteurs (communautés et associations de producteurs) initiés par le projet sur l'économie des ménages et sur la durabilité de la gestion des ressources forestières.
Summary: | La décentralisation politique et la dévolution de la gestion forestière de l'Etat aux communautés locales ont débuté depuis une quinzaine d'années au Mali, au Niger et à Madagascar. Le projet GESFORCOM a cherché par ses actions à réaliser une démarche comparée cohérente et de liens entre les deux processus. Entre 2007 et 2012, il a mis en place les conditions pour une gestion durable et une gouvernance optimale en appliquant les textes environnementaux (loi de 1996 sur la Gestion Locale Sécurisée à Madagascar) et forestiers (loi forestière de 1997 à Madagascar, lois de 1995 et 2010 au Mali, ordonnance de 1992 et loi de 2004 au Niger). Cette gestion communautaire durable des forêts, élaborée dans le cadre communal, est fondée sur l'exploitation raisonnée et la valorisation des produits forestiers ligneux (bois de feu et charbon de bois au Niger et à Madagascar, bois d'oeuvre à Madagascar et au Mali) et non ligneux au Niger et à Madagascar. Après six années d 'intervention, à partir d'un exercice de planification intra et intercommunal mais également de préparation de plans d'aménagement forestiers conformes aux textes, des activités productrices nouvelles dans les domaines de la forêt, de l'énergie et de la valorisation durable de la biodiversité ont été engagées et portent leurs fruits, démontrant, par là même, la possibilité d'une conservation des écosystèmes au travers de leur valorisation, qui soit aussi une contribution concrète à la lutte contre la pauvreté. La capitalisation des actions mises en oeuvre dans des contextes socio-économiques, écologiques et humains différents, pour la valorisation de la biomasse, la satisfaction des besoins en énergie domestique, l'électrification rurale décentralisée, et enfin, le développement des filières des produits forestiers, ligneux et non ligneux, a permis d 'émettre des propositions d 'amélioration des politiques forestières dans le contexte de la décentralisation. Un système de suivi environnemental conçu dans le cadre du projet GESFORCOM permet de voir les impacts de l'organisation des différentes filières et des acteurs (communautés et associations de producteurs) initiés par le projet sur l'économie des ménages et sur la durabilité de la gestion des ressources forestières. |
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