Impacts de la gestion du sol sur la biomasse microbienne et le statut organique deu sol de la zone ouest du Cameroun

Le gouvernement du Cameroun compte doubler les productions agricoles et le volume des exportations d'ici 2015. La plupart des transformations d'intérêt agronomique dans le sol sont d'origine biochimique et se déroulent essentiellement en la présence d'êtres vivants et leurs enzymes. L'objectif de cette étude était d'évaluer les effets de l'utilisation du sol (système de culture et pratiques culturales) sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols des agriculteurs. La méthodologie a consisté à observer les pratiques paysannes dans trois localités (NJOGNOM, KOUPARA et BAÏGOM) du bassin de FOUMBOT (ouest du Cameroun) où les pratiques culturales ont peu varié depuis trois ans puis d'y prélever des échantillons de sol sur l'horizon 0-20 cm afin d'en évaluer la biomasse microbienne et les activités des enzymes du sol. Comparés au sol de végétation de type savane arbustive du même bassin, sol n'ayant encore subi d'action anthropique, les sols mis en culture ont présenté des valeurs significativement élevées de carbone organique total (Corg), phosphore soluble (P), pH, conductivité électrique (CE) et des activités de la ?-glucosidase, des déshydrogénases et de la phosphatase acide. Les sols étudiés ont certes présenté une similitude texturale (classe texturale de type argileux) mais ils étaient différents les uns des autres par leurs propriétés microbiologiques, conséquentes de leur mode de gestion. Ainsi, les valeurs de la biomasse microbienne C (Cmic : 312,0 - 544,5 mg Kg-1sol sec), la biomasse microbienne N (Nmic : 5,4 - 25,31 mg Kg-1sol sec) ont diversement varié selon le système de culture. Le rendement microbien (Cmic/Corg) du sol portant la Morelle africaine (Solanum africanum) et la tomate (Lycopersicon esculentum) (site de KOUPARA) et celui portant le haricot vert (Phaseolus vulgaris), la Morelle africaine et la tomate (site de BAÏGOM), respectivement de 0,80 % et 1,35 % étaient faibles comparés à celui du sol témoin (1,60 %) et à celui du sol portant le basilic (Ocimum basilicum L.) et Morelle africaine (1,65 %) (site de NJOGNOM) indiquant une diminution de la concentration des microorganismes du sol selon la pratique culturale. L'analyse des relations entre les différents paramètres a révélé d'une part, une corrélation significative et négative (r = - 0,806 ; P = 0,01) entre le pourcentage d'argile et la biomasse microbienne C, d'autre part un rapport Corg/N très élevé dans le site de KOUPARA (Corg/N : 206 > 100 - 500), suggérant respectivement une répartition hétérogène de la population des microorganismes et une immobilisation du P. La détermination des paramètres physiques, chimiques, enzymatiques et microbiologiques sélectionnés a donc permis donc d'approcher la dynamique d'évolution des sols étudiés..

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Bibliographic Details
Main Authors: Fotio, Daniel, Simon, Serge, Njomgang, Roseline, Nguefack, Julienne, Ngueguim, Martin, Maniepi, J.S.N., Teguefouet, Pierre, Mfopou Mewouo, Yvette Clarice
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: s.n.
Subjects:F08 - Systèmes et modes de culture, P35 - Fertilité du sol, P34 - Biologie du sol, culture maraîchère, zone suburbaine, gestion du sol, pratique culturale, système de culture, dégradation du sol, intensification, flore microbienne, utilisation des terres, propriété physicochimique du sol, biologie du sol, fertilité du sol, matière organique du sol, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_16509, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7488, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7176, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2018, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1971, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7168, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_33485, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_16367, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4182, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7182, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7160, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7170, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_35657, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1229,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/553897/
http://agritrop.cirad.fr/553897/1/document_553897.pdf
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Description
Summary:Le gouvernement du Cameroun compte doubler les productions agricoles et le volume des exportations d'ici 2015. La plupart des transformations d'intérêt agronomique dans le sol sont d'origine biochimique et se déroulent essentiellement en la présence d'êtres vivants et leurs enzymes. L'objectif de cette étude était d'évaluer les effets de l'utilisation du sol (système de culture et pratiques culturales) sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols des agriculteurs. La méthodologie a consisté à observer les pratiques paysannes dans trois localités (NJOGNOM, KOUPARA et BAÏGOM) du bassin de FOUMBOT (ouest du Cameroun) où les pratiques culturales ont peu varié depuis trois ans puis d'y prélever des échantillons de sol sur l'horizon 0-20 cm afin d'en évaluer la biomasse microbienne et les activités des enzymes du sol. Comparés au sol de végétation de type savane arbustive du même bassin, sol n'ayant encore subi d'action anthropique, les sols mis en culture ont présenté des valeurs significativement élevées de carbone organique total (Corg), phosphore soluble (P), pH, conductivité électrique (CE) et des activités de la ?-glucosidase, des déshydrogénases et de la phosphatase acide. Les sols étudiés ont certes présenté une similitude texturale (classe texturale de type argileux) mais ils étaient différents les uns des autres par leurs propriétés microbiologiques, conséquentes de leur mode de gestion. Ainsi, les valeurs de la biomasse microbienne C (Cmic : 312,0 - 544,5 mg Kg-1sol sec), la biomasse microbienne N (Nmic : 5,4 - 25,31 mg Kg-1sol sec) ont diversement varié selon le système de culture. Le rendement microbien (Cmic/Corg) du sol portant la Morelle africaine (Solanum africanum) et la tomate (Lycopersicon esculentum) (site de KOUPARA) et celui portant le haricot vert (Phaseolus vulgaris), la Morelle africaine et la tomate (site de BAÏGOM), respectivement de 0,80 % et 1,35 % étaient faibles comparés à celui du sol témoin (1,60 %) et à celui du sol portant le basilic (Ocimum basilicum L.) et Morelle africaine (1,65 %) (site de NJOGNOM) indiquant une diminution de la concentration des microorganismes du sol selon la pratique culturale. L'analyse des relations entre les différents paramètres a révélé d'une part, une corrélation significative et négative (r = - 0,806 ; P = 0,01) entre le pourcentage d'argile et la biomasse microbienne C, d'autre part un rapport Corg/N très élevé dans le site de KOUPARA (Corg/N : 206 > 100 - 500), suggérant respectivement une répartition hétérogène de la population des microorganismes et une immobilisation du P. La détermination des paramètres physiques, chimiques, enzymatiques et microbiologiques sélectionnés a donc permis donc d'approcher la dynamique d'évolution des sols étudiés..