Comment les fourmis tisserandes (Hymenoptera Formicidae) protègent les mangues des attaques de mouches des fruits (Diptera Tephritidae)

Au Bénin, on a cherché à mettre en évidence l'action de substances chimiques émises par les fourmis vis-à-vis des femelles de mouches des fruits. Furent étudiées les inter-actions tritrophiques entre les mangues (Mangifera indica), deux espèces de tephritides (Bactrocera invadens - Ceratitis cosyra) et les fourmis tisserandes (Oecophylla longinoda). Deux méthodes d'investigation principales ont été utilisées. Au laboratoire, utilisant à la fois des tests de choix et de non-choix, on proposa aux deux espèces de mouches de pondre sur des mangues sans contact avec les fourmis (témoins) et sur des fruits confinés avec des fourmis. Dans une autre expérimentation au niveau des vergers, les mangues ont été échantillonnées dans les vergers à 1 mètre et à 1-3 mètres de distance des nids de fourmis et sur des arbres témoins (sans nids). Les femelles de Tephritidae sont fortement attirées par les mangues au stade maturité pour y pondre. Les femelles de mouches ont atterri significativement plus souvent et ont passé plus de temps sur les fruits témoins que sur les fruits confinés avec les fourmis. La ponte des femelles de B. invadens et de C. cosyra est très importante dans les mangues-témoins. (4) La ponte des femelles de B. invadens et de C. cosyra est significativement très réduite dans les fruits confinés avec les fourmis. (5) Nous avons observé six fois plus de dégâts par B. invadens et 4 fois plus de dégâts par C. cosyra dans les mangues témoins par rapport aux fruits confinés. (6) Les observations de terrain ne montrent pas de différence pour les fruits échantillonnés à 1 m ou entre 1-3 m de distance des nids mais les fruits témoins sont davantage piqués. On peut penser que ce sont les phéromones émises par les fourmis tisserandes ou oecophylles qui entravent significativement la ponte des femelles de B. invadens et de C. cosyra dans les mangues. La reconnaissance comme la réaction d'évitement de ces ravageurs vis à vis de certains signaux chimiques est très certainement héréditaire et des travaux sont en cours dans ce domaine. (Texte intégral)

Saved in:
Bibliographic Details
Main Authors: Vayssières, Jean-François, Adandonon, Appolinaire, Sinzogan, Antonio Alain Coffi, Van Mele, Paul
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: African Association of Insect Scientists
Subjects:H10 - Ravageurs des plantes, Oecophylla, Ceratitis, Bactrocera, Mangifera indica, Oecophylla longinoda, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_29899, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1462, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_33628, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4575, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1404137108197, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_875,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/553820/
http://agritrop.cirad.fr/553820/1/document_553820.pdf
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Au Bénin, on a cherché à mettre en évidence l'action de substances chimiques émises par les fourmis vis-à-vis des femelles de mouches des fruits. Furent étudiées les inter-actions tritrophiques entre les mangues (Mangifera indica), deux espèces de tephritides (Bactrocera invadens - Ceratitis cosyra) et les fourmis tisserandes (Oecophylla longinoda). Deux méthodes d'investigation principales ont été utilisées. Au laboratoire, utilisant à la fois des tests de choix et de non-choix, on proposa aux deux espèces de mouches de pondre sur des mangues sans contact avec les fourmis (témoins) et sur des fruits confinés avec des fourmis. Dans une autre expérimentation au niveau des vergers, les mangues ont été échantillonnées dans les vergers à 1 mètre et à 1-3 mètres de distance des nids de fourmis et sur des arbres témoins (sans nids). Les femelles de Tephritidae sont fortement attirées par les mangues au stade maturité pour y pondre. Les femelles de mouches ont atterri significativement plus souvent et ont passé plus de temps sur les fruits témoins que sur les fruits confinés avec les fourmis. La ponte des femelles de B. invadens et de C. cosyra est très importante dans les mangues-témoins. (4) La ponte des femelles de B. invadens et de C. cosyra est significativement très réduite dans les fruits confinés avec les fourmis. (5) Nous avons observé six fois plus de dégâts par B. invadens et 4 fois plus de dégâts par C. cosyra dans les mangues témoins par rapport aux fruits confinés. (6) Les observations de terrain ne montrent pas de différence pour les fruits échantillonnés à 1 m ou entre 1-3 m de distance des nids mais les fruits témoins sont davantage piqués. On peut penser que ce sont les phéromones émises par les fourmis tisserandes ou oecophylles qui entravent significativement la ponte des femelles de B. invadens et de C. cosyra dans les mangues. La reconnaissance comme la réaction d'évitement de ces ravageurs vis à vis de certains signaux chimiques est très certainement héréditaire et des travaux sont en cours dans ce domaine. (Texte intégral)