Le coton, vecteur de développement des exploitations agricoles en zone soudanienne du Tchad ?

Les résultats présentés sont extraits de deux études conduites en zone soudanienne du Tchad en 2006 et 2007. La première d'entre elles visait l'analyse des dynamiques des systèmes de production cotonniers et le diagnostic de l'organisation des producteurs de coton. La seconde a permis l'analyse des performances technico-économiques des exploitations agricoles et de différentes soles culturales. Ces deux études confirment la validité persistante d'une différenciation structurelle des exploitations reposant sur le genre du chef d'exploitation et son niveau d'équipement. Quel que soit le type de producteur considéré, la faiblesse des rendements obtenus et l'alea de production génèrent un risque économique accru par la volatilité intra-annuelle des cours des principaux produits agricoles. Ceci se traduit aussi par une forte vulnérabilité alimentaire: une proportion significative de producteurs ne parvient pas à couvrir les besoins céréaliers familiaux. Bien que le coton constitue toujours un moyen quasi-exdusif d'accès aux intrants minéraux assorti d'un débouché commercial garanti sans volatilité intra-annuelle de cours, l'orientation cotonnière des producteurs ne garantissait pas de meilleures performances dans le contexte d'une filière dysfonctionnelle. Au contraire, les résultats obtenus suggèrent que l'orientation cotonnière générait un ensemble de risques techniques et économiques accroissant la vulnérabilité des producteurs. D'autres spéculations végétales offraient des performances économiques équivalentes. Le potentiel de ces productions à constituer des alternatives crédibles au coton ainsi que la capacité des acteurs à construire un environnement socio-économique propice demeurent deux questions dés pour le développement agricole de cet espace.

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Bibliographic Details
Main Authors: Hauswirth, Damien, Reoungal, Djinodji
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: PRASAC
Subjects:E16 - Économie de la production, E20 - Organisation, administration et gestion des entreprises ou exploitations agricoles, Gossypium, coton, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3335, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1926, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1487,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/553346/
http://agritrop.cirad.fr/553346/1/document_553346.pdf
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Summary:Les résultats présentés sont extraits de deux études conduites en zone soudanienne du Tchad en 2006 et 2007. La première d'entre elles visait l'analyse des dynamiques des systèmes de production cotonniers et le diagnostic de l'organisation des producteurs de coton. La seconde a permis l'analyse des performances technico-économiques des exploitations agricoles et de différentes soles culturales. Ces deux études confirment la validité persistante d'une différenciation structurelle des exploitations reposant sur le genre du chef d'exploitation et son niveau d'équipement. Quel que soit le type de producteur considéré, la faiblesse des rendements obtenus et l'alea de production génèrent un risque économique accru par la volatilité intra-annuelle des cours des principaux produits agricoles. Ceci se traduit aussi par une forte vulnérabilité alimentaire: une proportion significative de producteurs ne parvient pas à couvrir les besoins céréaliers familiaux. Bien que le coton constitue toujours un moyen quasi-exdusif d'accès aux intrants minéraux assorti d'un débouché commercial garanti sans volatilité intra-annuelle de cours, l'orientation cotonnière des producteurs ne garantissait pas de meilleures performances dans le contexte d'une filière dysfonctionnelle. Au contraire, les résultats obtenus suggèrent que l'orientation cotonnière générait un ensemble de risques techniques et économiques accroissant la vulnérabilité des producteurs. D'autres spéculations végétales offraient des performances économiques équivalentes. Le potentiel de ces productions à constituer des alternatives crédibles au coton ainsi que la capacité des acteurs à construire un environnement socio-économique propice demeurent deux questions dés pour le développement agricole de cet espace.