La télédétection et la dynamique des paysages en milieu aride en Algérie : le cas de la région de Naâma

Depuis le début du XX siècle, le déséquilibre auquel sont assujetties les zones arides et semiarides en Algérie est dû en particulier à l'augmentation de la population et de son niveau de vie avec trois conséquences principales: déforestation, surpâturage, culture en "sec". Encore, l'espace steppique est un écosystème fragile parce que soumis à une forte pression qui trouve son explication dans le fait que la population pastorale recherche tout à la fois, la satisfaction de ses besoins essentiels et le maintien d'une activité pastorale principale source de revenu. En conséquence, la dégradation intense de ces milieux fragiles induit la désertisation. L'étude qui est ici présentée cherche à montrer, à partir d'un essai d'application sur une région test des Hauts Plateaux Sud-Ouest Algérien (région de Naâma), l'apport de nouvelles possibilités de mesure de sensibilité à la désertisation en utilisant le taux de recouvrement de la végétation par seuillage du P.V.I. (Perpenducular Vegetation Index) de 2 images satellitaires en bi-date (Landsat 1987 et SpotView 2007) et le coefficient d'efficacité pluviale (C.E.P.), dit aussi Rain Use Efficiency (R.U.E.). Ce dernier permet la quantification de la matière sèche produite sur un hectare en un an pour chaque millimètre d'eau reçu (kg MS/ha/an/mm). Le croisement de ces données nous a permis de dégager cinq classes de sensibilité à la désertisation (du pas sensible au désertisée). On note que le taux de recouvrement de la végétation, entre moyen et fort, est passé de 39% à 7% de la zone entre 1987 et 2007. Cette régression est expliqué par l'augmentation du taux de recouvrement de végétation faible (< 30%) et les sols nus qui sont passé de 61% à 93%. Les mesures quantitatives de la désertisation par le C.E.P.ont révélé que cette région, en plus des endroits désertisés, est fortement menacée par le phénomène de désertisation où on trouve plus que les 3/4 de la superficie d'étude réparties sur quatre communes couvertes par l'image sont entre moyennement sensibles à très sensibles. La commune de Mécheria reste la plus exposée à tel phénomène et nécessite des mesures d'urgence par une option de gestion rigoureuse.

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Bibliographic Details
Main Authors: Haddouche, Idriss, Saidi, Slim, Toutain, Bernard
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: s.n.
Subjects:U30 - Méthodes de recherche, B10 - Géographie, télédétection, paysage, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6498, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4185, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_259,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/550938/
http://agritrop.cirad.fr/550938/1/document_550938.pdf
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Description
Summary:Depuis le début du XX siècle, le déséquilibre auquel sont assujetties les zones arides et semiarides en Algérie est dû en particulier à l'augmentation de la population et de son niveau de vie avec trois conséquences principales: déforestation, surpâturage, culture en "sec". Encore, l'espace steppique est un écosystème fragile parce que soumis à une forte pression qui trouve son explication dans le fait que la population pastorale recherche tout à la fois, la satisfaction de ses besoins essentiels et le maintien d'une activité pastorale principale source de revenu. En conséquence, la dégradation intense de ces milieux fragiles induit la désertisation. L'étude qui est ici présentée cherche à montrer, à partir d'un essai d'application sur une région test des Hauts Plateaux Sud-Ouest Algérien (région de Naâma), l'apport de nouvelles possibilités de mesure de sensibilité à la désertisation en utilisant le taux de recouvrement de la végétation par seuillage du P.V.I. (Perpenducular Vegetation Index) de 2 images satellitaires en bi-date (Landsat 1987 et SpotView 2007) et le coefficient d'efficacité pluviale (C.E.P.), dit aussi Rain Use Efficiency (R.U.E.). Ce dernier permet la quantification de la matière sèche produite sur un hectare en un an pour chaque millimètre d'eau reçu (kg MS/ha/an/mm). Le croisement de ces données nous a permis de dégager cinq classes de sensibilité à la désertisation (du pas sensible au désertisée). On note que le taux de recouvrement de la végétation, entre moyen et fort, est passé de 39% à 7% de la zone entre 1987 et 2007. Cette régression est expliqué par l'augmentation du taux de recouvrement de végétation faible (< 30%) et les sols nus qui sont passé de 61% à 93%. Les mesures quantitatives de la désertisation par le C.E.P.ont révélé que cette région, en plus des endroits désertisés, est fortement menacée par le phénomène de désertisation où on trouve plus que les 3/4 de la superficie d'étude réparties sur quatre communes couvertes par l'image sont entre moyennement sensibles à très sensibles. La commune de Mécheria reste la plus exposée à tel phénomène et nécessite des mesures d'urgence par une option de gestion rigoureuse.