Les observatoires de filières : des outils pour la structuration interprofessionnelle ?

La libéralisation des filières s'est accompagnée d'un transfert vers les acteurs privés de l'essentiel des fonctions productives et commerciales. La " professionnalisation " et la " structuration " des acteurs de la filière sont devenues des leitmotivs. C'est dans ce contexte que, depuis le début de la décennie, se sont développés d'une part des observatoires de filières, d'autre part des dispositifs de concertation de type interprofessionnel. Nous nous pencherons sur le cas des observatoires du riz en Afrique de l'Ouest, qui recouvrent trois aspects : (i) améliorer la circulation de l'information sur les filières auprès des acteurs, (ii) favoriser la concertation entre acteurs privés et institutions publiques, (iii) renforcer la capacité d'analyse et de proposition des responsables d'organisations professionnelles (par de la formation). Face à la défaillance des formes de régulation reposant purement sur le marché ou purement sur l'Etat, les collectifs d'acteurs constituent des formes de gouvernance intermédiaires. Dans ce cadre, l'une des questions qui se pose pour les filières agricoles est celle des déterminants de la structuration professionnelle et interprofessionnelle. Nous nous interrogeons ici plus particulièrement sur le rôle de l'information dans la structuration de type interprofessionnelle et dans l'action collective au sein des filières. L'expérience des observatoires riz soulève plusieurs questions de recherche qui méritent d'être approfondies : 1. Comment un diagnostic partagé sur la filière entre les acteurs peut-il faire émerger des consensus entre acteurs et la définition de stratégies communes ? 2. Quels sont les déterminants de la filière et les caractéristiques des acteurs qui vont favoriser (ou bloquer) l'émergence de consensus et l'action collective ? 3. Comment l'efficacité de la coopération peut-elle être évaluée ? 4. La réduction des asymétries d'information induite par ces dispositifs se traduit-elle par une modification des formes de coordination entre acteurs ? 5. Comment les modèles de simulation des filières peuvent-ils être adaptés au débat interprofessionnel et à l'aide à la décision ?

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: David-Benz, Hélène
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:E10 - Économie et politique agricoles, E21 - Agro-industrie, E16 - Économie de la production, riz, Oryza, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6599, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5435, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8355,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/546771/
http://agritrop.cirad.fr/546771/1/ID546771.pdf
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:La libéralisation des filières s'est accompagnée d'un transfert vers les acteurs privés de l'essentiel des fonctions productives et commerciales. La " professionnalisation " et la " structuration " des acteurs de la filière sont devenues des leitmotivs. C'est dans ce contexte que, depuis le début de la décennie, se sont développés d'une part des observatoires de filières, d'autre part des dispositifs de concertation de type interprofessionnel. Nous nous pencherons sur le cas des observatoires du riz en Afrique de l'Ouest, qui recouvrent trois aspects : (i) améliorer la circulation de l'information sur les filières auprès des acteurs, (ii) favoriser la concertation entre acteurs privés et institutions publiques, (iii) renforcer la capacité d'analyse et de proposition des responsables d'organisations professionnelles (par de la formation). Face à la défaillance des formes de régulation reposant purement sur le marché ou purement sur l'Etat, les collectifs d'acteurs constituent des formes de gouvernance intermédiaires. Dans ce cadre, l'une des questions qui se pose pour les filières agricoles est celle des déterminants de la structuration professionnelle et interprofessionnelle. Nous nous interrogeons ici plus particulièrement sur le rôle de l'information dans la structuration de type interprofessionnelle et dans l'action collective au sein des filières. L'expérience des observatoires riz soulève plusieurs questions de recherche qui méritent d'être approfondies : 1. Comment un diagnostic partagé sur la filière entre les acteurs peut-il faire émerger des consensus entre acteurs et la définition de stratégies communes ? 2. Quels sont les déterminants de la filière et les caractéristiques des acteurs qui vont favoriser (ou bloquer) l'émergence de consensus et l'action collective ? 3. Comment l'efficacité de la coopération peut-elle être évaluée ? 4. La réduction des asymétries d'information induite par ces dispositifs se traduit-elle par une modification des formes de coordination entre acteurs ? 5. Comment les modèles de simulation des filières peuvent-ils être adaptés au débat interprofessionnel et à l'aide à la décision ?