Interactions entre les mouches des Cucurbitaceae et les plantes de bordure dans les systèmes horticoles à la Réunion

Les Mouches des légumes (Diptera, Tephritidae) (Bactrocera cucurbitae, Dacus demmerezi, Dacus ciliatus) sont les principaux ravageurs des cultures à La Réunion. La lutte chimique actuellement pratiquée ne donne pas satisfaction et engendre des conséquences négatives en termes de respect de l'environnement et de santé humaine. Il est urgent de proposer des alternatives, comme la protection agroécologique des cultures, où les mesures préventives de gestion des populations sont privilégiées. Ceci nécessite l'acquisition de nouvelles connaissances sur la bioécologie des mouches. La présente étude s'intéresse aux interactions entre ces mouches et les plantes, qu'elles soient cultivées (cucurbitacées) ou qu'il s'agisse de plantes de bordure, destinées à jouer le rôle de plantes pièges. Les principaux résultats sont les suivants. En grandes cages, le maïs se révèle plus attractif que la canne fourragère. En plein champ, il apparaît que les plantes de bordure constituées de maïs hébergent la quasi-totalité des populations de mouches présentes dans l'agrosystème et qu'elles constituent un lieu de vie préférentiel des mouches. Leurs activités y sont les suivantes : repos, déplacement, alimentation, certaines activités de reproduction (lek, accouplement). En revanche, les femelles gravides quittent les bordures pour aller pondre sur les fruits des plantes cultivées (courgette dans notre cas), selon un rythme circadien différent en fonction des espèces de mouches considérées. Ces résultats demandent à être confirmés dans d'autres situations. Ils laissent entendre qu'une gestion agroécologique et durable des populations des Mouches des légumes pourrait intégrer, parmi d'autres techniques, la mise en place de plantes pièges, à base de maïs par exemple, dans les agrosystèmes maraîchers.

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Bibliographic Details
Main Author: Atiama-Nurbel, Toulassi
Format: thesis biblioteca
Language:fre
Published: Université de la Réunion
Subjects:H10 - Ravageurs des plantes, Bactrocera cucurbitae, Dacus, horticulture, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_36020, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2105, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3671,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/545827/
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Description
Summary:Les Mouches des légumes (Diptera, Tephritidae) (Bactrocera cucurbitae, Dacus demmerezi, Dacus ciliatus) sont les principaux ravageurs des cultures à La Réunion. La lutte chimique actuellement pratiquée ne donne pas satisfaction et engendre des conséquences négatives en termes de respect de l'environnement et de santé humaine. Il est urgent de proposer des alternatives, comme la protection agroécologique des cultures, où les mesures préventives de gestion des populations sont privilégiées. Ceci nécessite l'acquisition de nouvelles connaissances sur la bioécologie des mouches. La présente étude s'intéresse aux interactions entre ces mouches et les plantes, qu'elles soient cultivées (cucurbitacées) ou qu'il s'agisse de plantes de bordure, destinées à jouer le rôle de plantes pièges. Les principaux résultats sont les suivants. En grandes cages, le maïs se révèle plus attractif que la canne fourragère. En plein champ, il apparaît que les plantes de bordure constituées de maïs hébergent la quasi-totalité des populations de mouches présentes dans l'agrosystème et qu'elles constituent un lieu de vie préférentiel des mouches. Leurs activités y sont les suivantes : repos, déplacement, alimentation, certaines activités de reproduction (lek, accouplement). En revanche, les femelles gravides quittent les bordures pour aller pondre sur les fruits des plantes cultivées (courgette dans notre cas), selon un rythme circadien différent en fonction des espèces de mouches considérées. Ces résultats demandent à être confirmés dans d'autres situations. Ils laissent entendre qu'une gestion agroécologique et durable des populations des Mouches des légumes pourrait intégrer, parmi d'autres techniques, la mise en place de plantes pièges, à base de maïs par exemple, dans les agrosystèmes maraîchers.