Les techniques d'Agriculture de Conservation sont elles capables de faire mieux que le Zaï manuel ou mécanique pour protéger les sols du Sahel ou les réhabiliter ?

Dans les systèmes conduits en Agriculture de Conservation, (travail minimum du sol et couverture permanente du sol), l'effet attendu immédiat est l'augmentation de l'infiltration locale de l'eau et la limitation du ruissellement à l'échelle locale et de la parcelle. En conséquence, l'érosion est réduite ou éliminée. Un effet secondaire est une augmentation de la biomasse produite, du fait de l'amélioration simultanée de l'efficacité de l'alimentation hydrique et minérale. Plusieurs modèles simulent avec précision ces effets, en fonction de la nature physique (géométrie) et chimique de la couverture utilisée, et du régime pluviométrique. Dans les Régions Centrale et Nord du Burkina Faso, l'amélioration de la fertilité et la lutte contre la dégradation des sols et pour leur réhabilitation est menée par la technique du zaï (manuel ou mécanisé). Cette technique traditionnelle consiste à creuser des trous avec une houe (daba), de 20 cm de diamètre et 10-15cm de profondeur, chaque 50-70cm. Le trou formé collecte les eaux de ruissellement. Au fond du trou, on dépose une poignée de fumier ou de compost. Dans le Zaï mécanisé, le sol n'est que partiellement travaillé, et le creusement du trou est effectué au croisement de sillons formés après quadrillage sur sol sec par des outils tractés par des ânes ou des bovins. Le papier présente des résultats expérimentaux obtenus dans plusieurs essais et parcelles paysannes au Burkina Faso, avec du Zaï manuel et mécanisé. Les résultats sont comparés (par modélisation) avec ce qu'on pourrait attendre de pratiques de SCV, paramétrés avec des conditions réalistes au Sahel (qualité et quantité de biomasse). Une discussion est développée sur les effets à court et long terme (physiques, chimiques et biologiques) du Zaï, et notamment sur le mieux que pourrait apporter l'AC par rapport au très populaire Zaï.

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Bibliographic Details
Main Authors: Barro, Albert, Maraux, Florent, Zougmoré, Robert B., Lahmar, Rabah
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: FFEM
Subjects:F07 - Façons culturales, P36 - Érosion, conservation et récupération des sols,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/545213/
http://agritrop.cirad.fr/545213/1/document_545213.pdf
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Description
Summary:Dans les systèmes conduits en Agriculture de Conservation, (travail minimum du sol et couverture permanente du sol), l'effet attendu immédiat est l'augmentation de l'infiltration locale de l'eau et la limitation du ruissellement à l'échelle locale et de la parcelle. En conséquence, l'érosion est réduite ou éliminée. Un effet secondaire est une augmentation de la biomasse produite, du fait de l'amélioration simultanée de l'efficacité de l'alimentation hydrique et minérale. Plusieurs modèles simulent avec précision ces effets, en fonction de la nature physique (géométrie) et chimique de la couverture utilisée, et du régime pluviométrique. Dans les Régions Centrale et Nord du Burkina Faso, l'amélioration de la fertilité et la lutte contre la dégradation des sols et pour leur réhabilitation est menée par la technique du zaï (manuel ou mécanisé). Cette technique traditionnelle consiste à creuser des trous avec une houe (daba), de 20 cm de diamètre et 10-15cm de profondeur, chaque 50-70cm. Le trou formé collecte les eaux de ruissellement. Au fond du trou, on dépose une poignée de fumier ou de compost. Dans le Zaï mécanisé, le sol n'est que partiellement travaillé, et le creusement du trou est effectué au croisement de sillons formés après quadrillage sur sol sec par des outils tractés par des ânes ou des bovins. Le papier présente des résultats expérimentaux obtenus dans plusieurs essais et parcelles paysannes au Burkina Faso, avec du Zaï manuel et mécanisé. Les résultats sont comparés (par modélisation) avec ce qu'on pourrait attendre de pratiques de SCV, paramétrés avec des conditions réalistes au Sahel (qualité et quantité de biomasse). Une discussion est développée sur les effets à court et long terme (physiques, chimiques et biologiques) du Zaï, et notamment sur le mieux que pourrait apporter l'AC par rapport au très populaire Zaï.