Évolution récente de la diversité génétique des riz cultivés (Oryza sativa et O. glaberrima) en Guinée

La dynamique temporelle de la diversité du riz en Guinée est analysée au niveau national sur la période 1996-2001 et au niveau d'une région naturelle sur la période 1979-2003. Au niveau national, la diversité a été évaluée par enquêtes auprès de 1?697 exploitations réparties dans 79 villages des quatre régions naturelles du pays. Les descripteurs utilisés sont le nombre de variétés connues, le nombre de variétés cultivées, le taux d'utilisation des variétés et les indices de diversité et d'homogénéité de Shannon. L'analyse régionale s'appuie sur deux prospections, 1979 et 2003, dans six villages de Basse Guinée. Les indicateurs de diversité sont les compositions variétales et alléliques de 10 loci microsatellites. Le nombre de variétés par paysan et par village a augmenté entre 1996 et 2001. La diversité variétale est élevée, spécialement en Guinée forestière et en Basse Guinée. Les variétés traditionnelles représentent 80 % du total. Les nerica diffusées depuis 1996 ne remplacent pas les variétés traditionnelles \; elles en sont complémentaires. Le taux d'utilisation variétale est faible et hétérogène. Moins de 10 % des variétés sont utilisées par plus de 50 % des exploitations d'un village. Pour la période 1979-2003, les compositions variétales ont évolué substantiellement, le nombre moyen d'allèles par locus et par accession est significativement plus élevé en 2003 et la composition allélique d'accession homonyme est significativement différente entre les deux dates de collecte. Cependant, les allèles spécifiques à chaque date ont une fréquence beaucoup plus faible que les allèles communs aux deux dates de collecte. La stabilité, ou légère augmentation, de la diversité variétale et allélique est probablement liée à la prédominance d'une agriculture de subsistance. Mais des risques de perte de diversité existent. Un suivi continu d'évolution de la diversité permettrait de détecter les évolutions défavorables et d'établir des priorités de conservation.

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Bibliographic Details
Main Authors: Barry, Mamadou Billo, Diagne, Aliou, Pham, Jean Louis, Ahmadi, Nourollah
Format: article biblioteca
Language:fre
Published: EDP Sciences
Subjects:F30 - Génétique et amélioration des plantes, Oryza glaberrima, Oryza sativa, variation génétique, variété, microsatellite, enquête, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5436, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5438, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_15975, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8157, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_36574, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7537, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3423,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/544659/
http://agritrop.cirad.fr/544659/1/document_544659.pdf
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Description
Summary:La dynamique temporelle de la diversité du riz en Guinée est analysée au niveau national sur la période 1996-2001 et au niveau d'une région naturelle sur la période 1979-2003. Au niveau national, la diversité a été évaluée par enquêtes auprès de 1?697 exploitations réparties dans 79 villages des quatre régions naturelles du pays. Les descripteurs utilisés sont le nombre de variétés connues, le nombre de variétés cultivées, le taux d'utilisation des variétés et les indices de diversité et d'homogénéité de Shannon. L'analyse régionale s'appuie sur deux prospections, 1979 et 2003, dans six villages de Basse Guinée. Les indicateurs de diversité sont les compositions variétales et alléliques de 10 loci microsatellites. Le nombre de variétés par paysan et par village a augmenté entre 1996 et 2001. La diversité variétale est élevée, spécialement en Guinée forestière et en Basse Guinée. Les variétés traditionnelles représentent 80 % du total. Les nerica diffusées depuis 1996 ne remplacent pas les variétés traditionnelles \; elles en sont complémentaires. Le taux d'utilisation variétale est faible et hétérogène. Moins de 10 % des variétés sont utilisées par plus de 50 % des exploitations d'un village. Pour la période 1979-2003, les compositions variétales ont évolué substantiellement, le nombre moyen d'allèles par locus et par accession est significativement plus élevé en 2003 et la composition allélique d'accession homonyme est significativement différente entre les deux dates de collecte. Cependant, les allèles spécifiques à chaque date ont une fréquence beaucoup plus faible que les allèles communs aux deux dates de collecte. La stabilité, ou légère augmentation, de la diversité variétale et allélique est probablement liée à la prédominance d'une agriculture de subsistance. Mais des risques de perte de diversité existent. Un suivi continu d'évolution de la diversité permettrait de détecter les évolutions défavorables et d'établir des priorités de conservation.