Regards croisés de paysans et chercheurs

Pour un paysan africain, rencontrer, discuter, dialoguer avec un chercheur (même du secteur agronomique) est une situation extrêmement rare. Ceux d'entre eux qui sont impliqués dans des projets de sélection participative ont par contre plus d'opportunités d'échanges, dans un cadre formel ou informel. Ceci étant, l'analyse de la relation construite entre eux et les chercheurs reste peu fréquente. L'atelier de formation organisé à Cotonou constituait en ce sens une exception. Pendant plusieurs jours, des paysans impliqués dans des projets de sélection participative ont eu tout loisir pour décrypter le regard qu'ils portaient sur les chercheurs, leur exposer ensuite leurs points de vue, recueillir le leur et construire des pistes de travail au sein de leur propre projet. Après une esquisse des séquences pédagogiques, l'article relate dans un premier temps la perception que les paysans se font des chercheurs des projets où les paysans "participent", enchaîne en présentant les modalités de travail qu'ils souhaitent mener avec les chercheurs puis transcrit les interpellations de ces derniers face à certaines des revendications affichées par les agriculteurs et, finalement, précise les rôles que les chercheurs estiment relever des paysans dans un processus de sélection partenariale.

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Bibliographic Details
Main Authors: Hocdé, Henri, Sogoba, Bougouna
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:E50 - Sociologie rurale, F30 - Génétique et amélioration des plantes,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/533358/
http://agritrop.cirad.fr/533358/1/ID533358.pdf
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Description
Summary:Pour un paysan africain, rencontrer, discuter, dialoguer avec un chercheur (même du secteur agronomique) est une situation extrêmement rare. Ceux d'entre eux qui sont impliqués dans des projets de sélection participative ont par contre plus d'opportunités d'échanges, dans un cadre formel ou informel. Ceci étant, l'analyse de la relation construite entre eux et les chercheurs reste peu fréquente. L'atelier de formation organisé à Cotonou constituait en ce sens une exception. Pendant plusieurs jours, des paysans impliqués dans des projets de sélection participative ont eu tout loisir pour décrypter le regard qu'ils portaient sur les chercheurs, leur exposer ensuite leurs points de vue, recueillir le leur et construire des pistes de travail au sein de leur propre projet. Après une esquisse des séquences pédagogiques, l'article relate dans un premier temps la perception que les paysans se font des chercheurs des projets où les paysans "participent", enchaîne en présentant les modalités de travail qu'ils souhaitent mener avec les chercheurs puis transcrit les interpellations de ces derniers face à certaines des revendications affichées par les agriculteurs et, finalement, précise les rôles que les chercheurs estiment relever des paysans dans un processus de sélection partenariale.