Rapport des missions de contacts au Brésil en vue du montage d'un projet des CGM dans le cône sud américain

Il existe aujourd'hui au Brésil au moins deux "réseaux" travaillant sur les CGM: l'un déjà constitué et bien organisé est le sous-groupe GBio du groupe IRAC du Brésil. Il a des contacts européens a travers un sous-groupe de l'IOBC, dont le Cirad ne fait pas partie (Une chercheuse de l'unité "environnement" de l'EMBRAPA, Deise Capalbo, est également fortement connectée au sousgroupe de l'IOBC). Le chercheur clé est Celso Omoto, qui est consultant mais soumet également des projets dans le domaine du suivi de Spodoptera frugiperda à la sensibilité des insecticides et de la toxine CrylAb introduite dans le maïs. L'autre réseau est en phase de constitution, sous la houlette de Eliana Fontes, de l'EMBRAPA/Cenargen. Son projet est en phase de soumission à l'Embrapa pour le coton Bt. Les chercheurs de l'Embrapa/Coton y sont partiellement associés. Ce centre prétend continuer à travailler sur la culture de tissus et la transformation ainsi que la sélection assistée par marqueurs moléculaires. Au Brésil, les travaux expérimentaux au champ sont, pour l'instant (campagne 2001-2002), complètement bloqués, quelle que soit la culture. Mais les Universités et autres infrastructures liées à la recherche sont en train de s'organiser par rapport aux défis technologiques du futur: construction d'un centre de biotechnologie appliqué à l'agriculture à Dourados, réseau Génopar dans l'état du Paranà, mise en place d'une équipe de bio molécularistes à l'Embrapa/Coton, acquisition par diverses universités d'autorisation officielle de la CTNBio pour pouvoir expérimenter au moins en conditions de contention. Les Universités de l'intérieur du pays ont une tendance forte, due à une certaine indépendance, que d'autres appelleront isolement, à l'auto programmation. Elles expriment néanmoins un besoin d'appartenance à des réseaux extérieurs. Leurs chercheurs se sentent parfois éloignées des Universités pilotes de Sâo Paulo, notamment ESALQ/USP et UNESP, dont ils proviennent. Comme pour l'EMBRAPA/Cenargen, des propositions de présence de chercheurs du Cirad sont faites. Ce n'est pas le cas pour les universités paulistes. Dans le contexte dynamique des Sciences agraires au Brésil, le Cirad doit pouvoir trouver une place, ne serait-ce que pour garder contact avec la réalité de la Science qui avance au Sud. Comment ? ce peut être en favorisant une certaine coordination, avec un apport particulier à développer dû à sa position au sein de la communauté scientifique européenne, mais à la condition de s'intégrer davantage dans cette communauté (sous-groupe "OGM" de l'IOBC, par exemple, ou aux autres réseaux de ce genre, INRA ?). Un apport financier, à travers l'accès à des financements européens, serait particulièrement bienvenu, dans un contexte où des ressources diverses existent déjà - même si une compétition interne est signalée, comme par exemple à l'EMBRAPA - ce qui ne crée pas un besoin immédiat de coopération chez les brésiliens. La question de la stratégie d'alliance est posée: une possibilité est ouverte avec l'EMBRAPA/Cenargen, à Brasilia, qui dispose de laboratoires avec des élevages d'insectes, et est disposé à recevoir un chercheur du Cirad. Faut-il s'y lancer (un convênio doit exister avec le Cirad) ou préférer une localisation à l'Université de Brasilia, permettant peut-être une collaboration plus large avec d'autres universités ? Faut-il jouer le jeu de l'affichage d'un partenariat avec Embrapa, quitte à faire "fuir" les autres partenaires potentiels ? Un avis des chercheurs du Cirad déjà présents au Brésil serait le bienvenu sur ce point précis. En tout état de cause, les universités paulistes de pointe ne sont pas aussi avides de coopération, même si elles accepteraient probablement de recevoir un chercheur du Cirad. Celui-ci serait alors un peu éloigné du monde cotonnier, a moins de travailler en contact avec les petits producteurs de coton de l'état de Sâo Paulo.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: Silvie, Pierre
Format: monograph biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD-CA
Subjects:A50 - Recherche agronomique, Gossypium, plante transgénique, projet de recherche, recherche, coopération internationale, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3335, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_27619, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_24891, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6513, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_16378, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1070,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/519891/
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Il existe aujourd'hui au Brésil au moins deux "réseaux" travaillant sur les CGM: l'un déjà constitué et bien organisé est le sous-groupe GBio du groupe IRAC du Brésil. Il a des contacts européens a travers un sous-groupe de l'IOBC, dont le Cirad ne fait pas partie (Une chercheuse de l'unité "environnement" de l'EMBRAPA, Deise Capalbo, est également fortement connectée au sousgroupe de l'IOBC). Le chercheur clé est Celso Omoto, qui est consultant mais soumet également des projets dans le domaine du suivi de Spodoptera frugiperda à la sensibilité des insecticides et de la toxine CrylAb introduite dans le maïs. L'autre réseau est en phase de constitution, sous la houlette de Eliana Fontes, de l'EMBRAPA/Cenargen. Son projet est en phase de soumission à l'Embrapa pour le coton Bt. Les chercheurs de l'Embrapa/Coton y sont partiellement associés. Ce centre prétend continuer à travailler sur la culture de tissus et la transformation ainsi que la sélection assistée par marqueurs moléculaires. Au Brésil, les travaux expérimentaux au champ sont, pour l'instant (campagne 2001-2002), complètement bloqués, quelle que soit la culture. Mais les Universités et autres infrastructures liées à la recherche sont en train de s'organiser par rapport aux défis technologiques du futur: construction d'un centre de biotechnologie appliqué à l'agriculture à Dourados, réseau Génopar dans l'état du Paranà, mise en place d'une équipe de bio molécularistes à l'Embrapa/Coton, acquisition par diverses universités d'autorisation officielle de la CTNBio pour pouvoir expérimenter au moins en conditions de contention. Les Universités de l'intérieur du pays ont une tendance forte, due à une certaine indépendance, que d'autres appelleront isolement, à l'auto programmation. Elles expriment néanmoins un besoin d'appartenance à des réseaux extérieurs. Leurs chercheurs se sentent parfois éloignées des Universités pilotes de Sâo Paulo, notamment ESALQ/USP et UNESP, dont ils proviennent. Comme pour l'EMBRAPA/Cenargen, des propositions de présence de chercheurs du Cirad sont faites. Ce n'est pas le cas pour les universités paulistes. Dans le contexte dynamique des Sciences agraires au Brésil, le Cirad doit pouvoir trouver une place, ne serait-ce que pour garder contact avec la réalité de la Science qui avance au Sud. Comment ? ce peut être en favorisant une certaine coordination, avec un apport particulier à développer dû à sa position au sein de la communauté scientifique européenne, mais à la condition de s'intégrer davantage dans cette communauté (sous-groupe "OGM" de l'IOBC, par exemple, ou aux autres réseaux de ce genre, INRA ?). Un apport financier, à travers l'accès à des financements européens, serait particulièrement bienvenu, dans un contexte où des ressources diverses existent déjà - même si une compétition interne est signalée, comme par exemple à l'EMBRAPA - ce qui ne crée pas un besoin immédiat de coopération chez les brésiliens. La question de la stratégie d'alliance est posée: une possibilité est ouverte avec l'EMBRAPA/Cenargen, à Brasilia, qui dispose de laboratoires avec des élevages d'insectes, et est disposé à recevoir un chercheur du Cirad. Faut-il s'y lancer (un convênio doit exister avec le Cirad) ou préférer une localisation à l'Université de Brasilia, permettant peut-être une collaboration plus large avec d'autres universités ? Faut-il jouer le jeu de l'affichage d'un partenariat avec Embrapa, quitte à faire "fuir" les autres partenaires potentiels ? Un avis des chercheurs du Cirad déjà présents au Brésil serait le bienvenu sur ce point précis. En tout état de cause, les universités paulistes de pointe ne sont pas aussi avides de coopération, même si elles accepteraient probablement de recevoir un chercheur du Cirad. Celui-ci serait alors un peu éloigné du monde cotonnier, a moins de travailler en contact avec les petits producteurs de coton de l'état de Sâo Paulo.