Agronomic diagnosis and identification of factors limiting upland rice yield in mountainous areas of northern Vietnam

Dans les montagnes au nord du Vietnam, le riz pluvial conserve une place importante, mais les rendements obtenus sont extrêmement faibles et variables. Un diagnostic multi-échelles et itératif, reposant sur l'analyse de la variabilité des rendements obtenus chez les agriculteurs, a été conduit dans un village représentant la diversité des conditions biophysiques de la province de Bac Kan. Ce diagnostic était centré sur les interactions entre les facteurs et les processus afin d'identifier les principales contraintes à la production rizicole et de développer des alternatives au système traditionnel d'abattis-brûlis. La variabilité des rendements en riz pluvial entre les parcelles est expliquée en premier lieu par le type de forêt (5 types ont été identifiés) précédant la culture de riz et le nombre de saisons culturales. Au sein de chaque parcelle, la variabilité est largement expliquée par la structure du sol (porosité, compaction, densité) et partiellement par les caractéristiques chimiques du sol. Tous ces facteurs sont, à différents degrés, des indicateurs de l'état de régénération / dégradation du sol. La régénération de la forêt et du sol est limitée par de courtes durées de jachère (durées qui diminuent avec la forte pression démographique actuelle) et le pâturage des buffles. La dégradation du sol est accentuée par l'érosion qui fait suite à la déforestation et au brûlis. En conséquence, une mauvaise structure du sol et un faible enracinement (limité par les propriétés physiques et chimiques du sol) sont responsables d'une faible efficience de l'eau. L'infestation par les mauvaises herbes est une autre contrainte majeure à la riziculture pluviale. En conséquence, pour améliorer (ou mettre au point des alternatives à) ces systèmes, les priorités de la recherche doivent être concentrées sur l'amélioration de l'efficience de l'eau et un contrôle facilité de l'enherbement. Lorsque les sols auront été restaurés et l'enherbement contrôlé, les approches classiques concernant les niveaux de fertilisation et le recours à des introductions variétales pourront alors contribuer dans une plus large mesure à l'amélioration des systèmes traditionnels.

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Bibliographic Details
Main Authors: Husson, Olivier, Castella, Jean-Christophe, Ha Dinh Tuan, Naudin, Krishna
Format: monograph biblioteca
Language:eng
Published: VASI
Subjects:F08 - Systèmes et modes de culture, riz pluvial, région d'altitude, diagnostic, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8076, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3614, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2238, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8227,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/518219/
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Description
Summary:Dans les montagnes au nord du Vietnam, le riz pluvial conserve une place importante, mais les rendements obtenus sont extrêmement faibles et variables. Un diagnostic multi-échelles et itératif, reposant sur l'analyse de la variabilité des rendements obtenus chez les agriculteurs, a été conduit dans un village représentant la diversité des conditions biophysiques de la province de Bac Kan. Ce diagnostic était centré sur les interactions entre les facteurs et les processus afin d'identifier les principales contraintes à la production rizicole et de développer des alternatives au système traditionnel d'abattis-brûlis. La variabilité des rendements en riz pluvial entre les parcelles est expliquée en premier lieu par le type de forêt (5 types ont été identifiés) précédant la culture de riz et le nombre de saisons culturales. Au sein de chaque parcelle, la variabilité est largement expliquée par la structure du sol (porosité, compaction, densité) et partiellement par les caractéristiques chimiques du sol. Tous ces facteurs sont, à différents degrés, des indicateurs de l'état de régénération / dégradation du sol. La régénération de la forêt et du sol est limitée par de courtes durées de jachère (durées qui diminuent avec la forte pression démographique actuelle) et le pâturage des buffles. La dégradation du sol est accentuée par l'érosion qui fait suite à la déforestation et au brûlis. En conséquence, une mauvaise structure du sol et un faible enracinement (limité par les propriétés physiques et chimiques du sol) sont responsables d'une faible efficience de l'eau. L'infestation par les mauvaises herbes est une autre contrainte majeure à la riziculture pluviale. En conséquence, pour améliorer (ou mettre au point des alternatives à) ces systèmes, les priorités de la recherche doivent être concentrées sur l'amélioration de l'efficience de l'eau et un contrôle facilité de l'enherbement. Lorsque les sols auront été restaurés et l'enherbement contrôlé, les approches classiques concernant les niveaux de fertilisation et le recours à des introductions variétales pourront alors contribuer dans une plus large mesure à l'amélioration des systèmes traditionnels.