The "W" park of Benin, Burkina Faso and Niger : Régional integration, trans-boundary challenges and local participation

Le Parc W - espace partagé entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger - représente la plus grande aire protégée transfrontalière en Afrique avec ses 17.000 km2. L'aire délimitée et ensuite classée entre 1927 et 1937 a été repartie entre les trois pays à l'indépendance. Depuis lors, elle a été aménagée par des services administratifs et selon des systèmes juridiques et poliques distincts. Cependant, pour les populations riveraines et leurs activités éconorniques, le Parc constitue toujours un même ensemble géographique et environnemental. A partir de 1984 la convergence d'intérêt entre les trois Etats a peu à peu été reconnue et des négociations pour un mode de gestion conjointe du Parc Régional du W ont été entamée. Avec la création d'une Coordination régionale et d'un cadre de concertation permanent entre les responsables de chaque pays, le Parc s'est ensuite doté d'orientations et des mécanismes nécessaires pour faire face aux défis communs. A titre d'exemple, à l'heure actuelle une approche régionale à grande échelle est mise en oeuvre pour un aménagement pastoral qui concerne à la fois réserves de faune et de forêts, terres agricoles, zones de pâtures saisonnières ou de stationnement, ou encore lieux de vente du bétail. Une approche intégrée et régionale pour cette question - et plusieurs autres dont l'extension des terres consacrées à la production du coton - implique une reconnaissance à la fois des droits et des pratiques décidée au niveau local et celle des nouvelles formes institutionnelles de coordination qui dépassent les seules limites d'un Etat. Ainsi les choix politiques doivent spécifier les responsabilités de chacun des acteurs à plusieurs échelles, et prendre en compte les obligations internationales liées à l'inscription du parc dans les conventions du Patrimoine mondial, de Ramsar et de l'Homme et la Biosphère. La viabilité du Parc W et de son aire d'influence dépend du succès des actions qui visent à réconcilier les intérêts parfois conflictuels des groupes sociaux voisins du parc, des acteurs privés et gouvernementaux au niveau national et des organismes internationaux de suivi et d'appui à la gestion des espaces protégées. C'est ainsi qu'a été approuvé une approche participative visant la constitution des plate-formes flexibles ("nattes de concertation/négociation") entre les acteurs concernés par les mêmes "unités de gestion des ressources naturelles" dans la périphérie du Parc W. La mise en oeuvre effective de ces orientations et décisions reste toutefois très lente et mériterait de recevoir un appui politique fort et cohérent des trois États concernés pour répondre aux besoins et attentes des populations riveraines et des responsables de la conservation de cette aire protégée régionale.

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Bibliographic Details
Main Authors: Price, Thomas Louis, Aladji-Boni, Alioune Sylla, Paolini, Carlo, Konaté, Koalo, El Hadj Issa, Azizou E., Niandou, Idé, Dulieu, Dominique
Format: article biblioteca
Language:eng
Subjects:L20 - Écologie animale, réserve naturelle, économie agricole, faune et flore sauvages, aménagement rural, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_16141, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8672, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8389, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6704, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_875, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8081, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5181,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/517928/
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Description
Summary:Le Parc W - espace partagé entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger - représente la plus grande aire protégée transfrontalière en Afrique avec ses 17.000 km2. L'aire délimitée et ensuite classée entre 1927 et 1937 a été repartie entre les trois pays à l'indépendance. Depuis lors, elle a été aménagée par des services administratifs et selon des systèmes juridiques et poliques distincts. Cependant, pour les populations riveraines et leurs activités éconorniques, le Parc constitue toujours un même ensemble géographique et environnemental. A partir de 1984 la convergence d'intérêt entre les trois Etats a peu à peu été reconnue et des négociations pour un mode de gestion conjointe du Parc Régional du W ont été entamée. Avec la création d'une Coordination régionale et d'un cadre de concertation permanent entre les responsables de chaque pays, le Parc s'est ensuite doté d'orientations et des mécanismes nécessaires pour faire face aux défis communs. A titre d'exemple, à l'heure actuelle une approche régionale à grande échelle est mise en oeuvre pour un aménagement pastoral qui concerne à la fois réserves de faune et de forêts, terres agricoles, zones de pâtures saisonnières ou de stationnement, ou encore lieux de vente du bétail. Une approche intégrée et régionale pour cette question - et plusieurs autres dont l'extension des terres consacrées à la production du coton - implique une reconnaissance à la fois des droits et des pratiques décidée au niveau local et celle des nouvelles formes institutionnelles de coordination qui dépassent les seules limites d'un Etat. Ainsi les choix politiques doivent spécifier les responsabilités de chacun des acteurs à plusieurs échelles, et prendre en compte les obligations internationales liées à l'inscription du parc dans les conventions du Patrimoine mondial, de Ramsar et de l'Homme et la Biosphère. La viabilité du Parc W et de son aire d'influence dépend du succès des actions qui visent à réconcilier les intérêts parfois conflictuels des groupes sociaux voisins du parc, des acteurs privés et gouvernementaux au niveau national et des organismes internationaux de suivi et d'appui à la gestion des espaces protégées. C'est ainsi qu'a été approuvé une approche participative visant la constitution des plate-formes flexibles ("nattes de concertation/négociation") entre les acteurs concernés par les mêmes "unités de gestion des ressources naturelles" dans la périphérie du Parc W. La mise en oeuvre effective de ces orientations et décisions reste toutefois très lente et mériterait de recevoir un appui politique fort et cohérent des trois États concernés pour répondre aux besoins et attentes des populations riveraines et des responsables de la conservation de cette aire protégée régionale.