Les agences de bassin en Afrique du Sud : composantes de la négociation dans le cas de l'Olifants River
Cette étude a été réalisée en Afrique du Sud, dans le cadre d'un programme de recherche Franco-Sud Africain impliquant l'Université de Pretoria, le CIRAD et le CEMAGREF. Elle a pour objet principal les agences de bassin (Catchments Management Agencies, CMAs), nouvelles institutions prévues par le National Water Act de 1998 (NWA), qui marque un changement radical dans la politique de l'eau du pays. La création des CMAs, sous la responsabilité du Département de l'Eau et de la Forêt (DW AF) est actuellement en cours. Elles seront chargées, à terme, de gérer la ressource en eau commune à la nation, de manière décentralisée et autonome, selon les principes de durabilité, d'équité et de gouvernance coopérative. L'étude s'intéresse plus particulièrement aux négociations autour de l'eau dont l'enjeu essentiel sera les droits d'usage (licences) accordés par le DWAF, puis a terme par les CMAs. Ces négociations auront lieu aussi bien à l'échelle locale que nationale et un exemple concret qui pourrait préfigurer les négociations futures est ici considéré. Il s'agit d'un transfert de droits d'eau, contrôlé par le DWAF, entre des mines et des petits agriculteurs noirs, contre compensation financière. Il illustre les disparités qui existent entre les usagers en présence. L'analyse du jeu des acteurs met en évidence la nécessité d'une régulation de la part des autorités et souligne les dangers de ce type de négociation, qui risquent de léser les populations vulnérables et plus globalement de menacer l'avenir du développement rural. Plus généralement, il incite à une réflexion sur les structures de négociation à mettre en place afin d'assurer équité, représentativité et participation des usagers, principes fondamentaux du NW A. Enfin, il constitue un exemple pour évoquer les difficultés que rencontre le DW AF à appliquer le NW A, considéré comme une loi ambitieuse mais parfois ambiguë, notamment au niveau des fonctions qui seront déléguées aux CMAs.
Main Author: | |
---|---|
Format: | thesis biblioteca |
Language: | fre |
Published: |
ENGEES
|
Subjects: | P10 - Ressources en eau et leur gestion, conservation de l'eau, ressource en eau, droits d'utilisation de l'eau, législation, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8315, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8325, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_16062, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4253, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7252, |
Online Access: | http://agritrop.cirad.fr/516863/ http://agritrop.cirad.fr/516863/1/ID516863.pdf |
Tags: |
Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
|
Summary: | Cette étude a été réalisée en Afrique du Sud, dans le cadre d'un programme de recherche Franco-Sud Africain impliquant l'Université de Pretoria, le CIRAD et le CEMAGREF. Elle a pour objet principal les agences de bassin (Catchments Management Agencies, CMAs), nouvelles institutions prévues par le National Water Act de 1998 (NWA), qui marque un changement radical dans la politique de l'eau du pays. La création des CMAs, sous la responsabilité du Département de l'Eau et de la Forêt (DW AF) est actuellement en cours. Elles seront chargées, à terme, de gérer la ressource en eau commune à la nation, de manière décentralisée et autonome, selon les principes de durabilité, d'équité et de gouvernance coopérative. L'étude s'intéresse plus particulièrement aux négociations autour de l'eau dont l'enjeu essentiel sera les droits d'usage (licences) accordés par le DWAF, puis a terme par les CMAs. Ces négociations auront lieu aussi bien à l'échelle locale que nationale et un exemple concret qui pourrait préfigurer les négociations futures est ici considéré. Il s'agit d'un transfert de droits d'eau, contrôlé par le DWAF, entre des mines et des petits agriculteurs noirs, contre compensation financière. Il illustre les disparités qui existent entre les usagers en présence. L'analyse du jeu des acteurs met en évidence la nécessité d'une régulation de la part des autorités et souligne les dangers de ce type de négociation, qui risquent de léser les populations vulnérables et plus globalement de menacer l'avenir du développement rural. Plus généralement, il incite à une réflexion sur les structures de négociation à mettre en place afin d'assurer équité, représentativité et participation des usagers, principes fondamentaux du NW A. Enfin, il constitue un exemple pour évoquer les difficultés que rencontre le DW AF à appliquer le NW A, considéré comme une loi ambitieuse mais parfois ambiguë, notamment au niveau des fonctions qui seront déléguées aux CMAs. |
---|