Appui à la conservation de la biodiversité de sierra nevada de Santa Marta - Colombie : rapport final d'évaluation et suivi

Déclarée réserve de la Biosphère par l'UNESCO, la Sierra Nevada de Santa Marta est un massif montagneux isolé au nord de la cordillère des Andes dont le sommet (5 000 m) est à moins de 50 km de la côte des Caraïbes. Centre d'endémisme au niveau flore et faune qui en font un haut lieu de la biodiversité, il joue en outre un rôle de château d'eau pour toute la région environnante. Ses deux fonctions sont mises en péril par la disparition progressive du couvert forestier sous l'effet d'une agriculture de type minier. Pour contribuer à résoudre ce problème, le FFEM a soutenu un projet exécuté par une ONG dénommée Fondation Pro Sierra Nevada de Santa Marta (FPSN) qui appuie depuis 17 ans une politique de gestion intégrée de conservation des ressources naturelles et de la biodiversité de la Sierra, visant, à terme, la protection et la restauration du couvert forestier. Quasi seule institution organisée présente dans la zone, elle a choisi de travailler à la fois avec les paysans (150 000 personnes) et les groupes indigènes (32 000 personnes) qui cohabitent dans la Sierra. Cette pluralité culturelle dans le contexte du conflit armé colombien, également présent aussi sur la zone du projet, sont autant de contraintes supplémentaires à la mise en place de stratégies de développement durable. Ce projet qui s'est déroulé de mars 1999 à Juin 2003 poursuivait les objectifs spécifiques suivants: - développer des méthodes opérationnelles d'évaluation et de surveillance permanente de la situation environnementale, - appuyer le processus d'aménagement et de développement durable des bassins versants à diverses échelles, - développer, en concertation avec les communautés locales, des alternatives durables (micro-projets) d'utilisation des ressources naturelles. Le présent rapport correspond à la quatrième et dernière mission d'évaluation et suivi commandée par le MAE et le FFEM sur ce projet entre novembre 1998 et juin 2003. Son auteur s'est rendu en Colombie du 17 au 25 juin 2003. En dépit de difficultés internes à la FPSN (décès et accidents de responsables) et de problèmes récurrents de sécurité sur le terrain, le projet a obtenu des résultats visibles au niveau de ses trois objectifs et des quatre zones d'intervention, principalement situées sur les versants nord et ouest de la Sierra. Des critères de choix d'actions et de zones prioritaires pour la conservation au niveau régional ont été identifiés à partir de d'une base d'information sur l'état des forêts. Une méthode de surveillance des forêts à l'aide d'images satellitaires a ensuite été mise au point. A une échelle plus locale, les oiseaux ont été proposés et utilisés comme indicateurs et outils de suivi de la richesse biologique pour des secteurs de forêts et des zones de production de café. Des schémas d'aménagement ou de gestion environnementale ont été établis à l'échelle de bassins versants ou d'exploitations (finca) en étroite concertation avec les habitants, tant au niveau du diagnostic que des propositions. Ce type de démarche, doublé d'un effort de formation et de sensibilisation aux questions écologiques et d'agriculture durable, a permis d'identifier et d'appuyer la réalisation de micro-projets pilotes. Ils visaient l'amélioration de l'autosuffisance alimentaire et de la qualité de vie des populations. Des méthodes d'agro-écologie ou de nouvelles activités productives (apiculture, élevage de volailles, maraîchages) ont été introduites tandis que des problèmes sanitaires aigus (adduction d'eau, gestion des déchets et des effluents) étaient résolus. En contrepartie, chaque bénéficiaire s'engageait par écrit devant sa communautés dans un pacte socio-environnemental de mise en réserve forestière d'une partie de son exploitation ou de respect de pratiques agricoles plus durables. Les fonds de ces micro-projets ont été directement gérés avec succès par les groupes de bénéficiaires depuis l'établissement des budgets jusqu'à la remise des comptes finaux. Avec les communautés indienne

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: De Visscher, Marie-Noël
Format: monograph biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD-EMVT
Subjects:L20 - Écologie animale, biodiversité, conservation des ressources, durabilité, ressource naturelle, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_33949, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6523, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_33560, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5091, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1767,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/515997/
http://agritrop.cirad.fr/515997/1/ID515997.pdf
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Déclarée réserve de la Biosphère par l'UNESCO, la Sierra Nevada de Santa Marta est un massif montagneux isolé au nord de la cordillère des Andes dont le sommet (5 000 m) est à moins de 50 km de la côte des Caraïbes. Centre d'endémisme au niveau flore et faune qui en font un haut lieu de la biodiversité, il joue en outre un rôle de château d'eau pour toute la région environnante. Ses deux fonctions sont mises en péril par la disparition progressive du couvert forestier sous l'effet d'une agriculture de type minier. Pour contribuer à résoudre ce problème, le FFEM a soutenu un projet exécuté par une ONG dénommée Fondation Pro Sierra Nevada de Santa Marta (FPSN) qui appuie depuis 17 ans une politique de gestion intégrée de conservation des ressources naturelles et de la biodiversité de la Sierra, visant, à terme, la protection et la restauration du couvert forestier. Quasi seule institution organisée présente dans la zone, elle a choisi de travailler à la fois avec les paysans (150 000 personnes) et les groupes indigènes (32 000 personnes) qui cohabitent dans la Sierra. Cette pluralité culturelle dans le contexte du conflit armé colombien, également présent aussi sur la zone du projet, sont autant de contraintes supplémentaires à la mise en place de stratégies de développement durable. Ce projet qui s'est déroulé de mars 1999 à Juin 2003 poursuivait les objectifs spécifiques suivants: - développer des méthodes opérationnelles d'évaluation et de surveillance permanente de la situation environnementale, - appuyer le processus d'aménagement et de développement durable des bassins versants à diverses échelles, - développer, en concertation avec les communautés locales, des alternatives durables (micro-projets) d'utilisation des ressources naturelles. Le présent rapport correspond à la quatrième et dernière mission d'évaluation et suivi commandée par le MAE et le FFEM sur ce projet entre novembre 1998 et juin 2003. Son auteur s'est rendu en Colombie du 17 au 25 juin 2003. En dépit de difficultés internes à la FPSN (décès et accidents de responsables) et de problèmes récurrents de sécurité sur le terrain, le projet a obtenu des résultats visibles au niveau de ses trois objectifs et des quatre zones d'intervention, principalement situées sur les versants nord et ouest de la Sierra. Des critères de choix d'actions et de zones prioritaires pour la conservation au niveau régional ont été identifiés à partir de d'une base d'information sur l'état des forêts. Une méthode de surveillance des forêts à l'aide d'images satellitaires a ensuite été mise au point. A une échelle plus locale, les oiseaux ont été proposés et utilisés comme indicateurs et outils de suivi de la richesse biologique pour des secteurs de forêts et des zones de production de café. Des schémas d'aménagement ou de gestion environnementale ont été établis à l'échelle de bassins versants ou d'exploitations (finca) en étroite concertation avec les habitants, tant au niveau du diagnostic que des propositions. Ce type de démarche, doublé d'un effort de formation et de sensibilisation aux questions écologiques et d'agriculture durable, a permis d'identifier et d'appuyer la réalisation de micro-projets pilotes. Ils visaient l'amélioration de l'autosuffisance alimentaire et de la qualité de vie des populations. Des méthodes d'agro-écologie ou de nouvelles activités productives (apiculture, élevage de volailles, maraîchages) ont été introduites tandis que des problèmes sanitaires aigus (adduction d'eau, gestion des déchets et des effluents) étaient résolus. En contrepartie, chaque bénéficiaire s'engageait par écrit devant sa communautés dans un pacte socio-environnemental de mise en réserve forestière d'une partie de son exploitation ou de respect de pratiques agricoles plus durables. Les fonds de ces micro-projets ont été directement gérés avec succès par les groupes de bénéficiaires depuis l'établissement des budgets jusqu'à la remise des comptes finaux. Avec les communautés indienne