Problématique des principaux ravageurs des cultures maraîchères dans les DOM-TOM
Les insectes et acariens ravageurs, ainsi que les viroses qu'ils transmettent, constituent souvent un frein au rendement des cultures maraîchères en régions tropicales. Les études et prospections effectuées dans les différents DOM-TOM montrent une grande similarité des ravageurs présents et des problématiques qui en découlent. L'insularité des ces régions, y compris la Guyane, les protège pour un certain temps d'autres ravageurs mais le développement des échanges conduit petit à petit à une homogénéisation de l'entomofaune, y compris les auxiliaires. De la sorte des résultats obtenus sur un ravageur dans une de ces régions peuvent être généralement appliqués dans une autre. Ceci est d'autant plus important que la recherche en entomologie maraîchage dans ces régions se limite à La Réunion (CIRAD), la Guadeloupe (INRA) et la Nouvelle Calédonie (IAC). A la Réunion, les études sont actuellement centrées sur trois sujets dans le cadre du pôle 3P: les aleurodes, la teigne du chou et les mouches des légumes. Les aleurodes sont essentiellement représentées par les espèces Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum. La répartition de Bemisia tabaci et plus particulièrement du biotype B (= argentifolii) s'étend progressivement à l'ensemble des régions tropicales de la planète jusque dans des zones à climat tempéré. Cet insecte piqueur-suceur est capable de transmettre plusieurs dizaines de virus dont le TYLCV et le PYMV. Les recherches, menées en collaboration avec le CIRAD Montpellier et l'INRA Guadeloupe, sont focalisées sur la caractérisation des biotypes et des virus transmis, sur la dynamique des populations d'aleurodes et de leurs parasitoïdes, et sur la sélection de variétés résistantes à l'insecte ou aux virus. La teigne du chou (Plutella xylostella) est considéré comme un des principaux ravageurs des crucifères dans de nombreuses régions du monde. La lutte chimique a souvent montré son insuffisance, avec notamment l'apparition de populations résistantes. Un suivi des populations de la teigne et de ses parasitoïdes a été réalisé à la Réunion et à la Martinique et a montré l'importance de la lutte biologique naturelle. Les mouches des cucurbitacées et la mouche de la tomate (Tephritidae) constituent aujourd'hui sur ces cultures le problème phytosanitaire prépondérant à La Réunion. La lutte chimique actuellement pratiquée engendre de nombreux problèmes et empêche le développement de la lutte intégrée. Aussi des méthodes de lutte biotechnique sont en cours d'étude.
Summary: | Les insectes et acariens ravageurs, ainsi que les viroses qu'ils transmettent, constituent souvent un frein au rendement des cultures maraîchères en régions tropicales. Les études et prospections effectuées dans les différents DOM-TOM montrent une grande similarité des ravageurs présents et des problématiques qui en découlent. L'insularité des ces régions, y compris la Guyane, les protège pour un certain temps d'autres ravageurs mais le développement des échanges conduit petit à petit à une homogénéisation de l'entomofaune, y compris les auxiliaires. De la sorte des résultats obtenus sur un ravageur dans une de ces régions peuvent être généralement appliqués dans une autre. Ceci est d'autant plus important que la recherche en entomologie maraîchage dans ces régions se limite à La Réunion (CIRAD), la Guadeloupe (INRA) et la Nouvelle Calédonie (IAC). A la Réunion, les études sont actuellement centrées sur trois sujets dans le cadre du pôle 3P: les aleurodes, la teigne du chou et les mouches des légumes. Les aleurodes sont essentiellement représentées par les espèces Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum. La répartition de Bemisia tabaci et plus particulièrement du biotype B (= argentifolii) s'étend progressivement à l'ensemble des régions tropicales de la planète jusque dans des zones à climat tempéré. Cet insecte piqueur-suceur est capable de transmettre plusieurs dizaines de virus dont le TYLCV et le PYMV. Les recherches, menées en collaboration avec le CIRAD Montpellier et l'INRA Guadeloupe, sont focalisées sur la caractérisation des biotypes et des virus transmis, sur la dynamique des populations d'aleurodes et de leurs parasitoïdes, et sur la sélection de variétés résistantes à l'insecte ou aux virus. La teigne du chou (Plutella xylostella) est considéré comme un des principaux ravageurs des crucifères dans de nombreuses régions du monde. La lutte chimique a souvent montré son insuffisance, avec notamment l'apparition de populations résistantes. Un suivi des populations de la teigne et de ses parasitoïdes a été réalisé à la Réunion et à la Martinique et a montré l'importance de la lutte biologique naturelle. Les mouches des cucurbitacées et la mouche de la tomate (Tephritidae) constituent aujourd'hui sur ces cultures le problème phytosanitaire prépondérant à La Réunion. La lutte chimique actuellement pratiquée engendre de nombreux problèmes et empêche le développement de la lutte intégrée. Aussi des méthodes de lutte biotechnique sont en cours d'étude. |
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