La consommation urbaine en huile rouge en Côte d'Ivoire : quels marchés, quel avenir ?

Le développement de la filière palmier à huile en Côte d'Ivoire à partir de 1963 répond à un souci de diversification des cultures de rente et s'est traduit par des orientations économiques essentiellement industrielles, pendant une trentaine d'années : mise au point et diffusion d'une variété sélectionnée, transformation des régimes par des usines de grandes capacités, création de plantations industrielles et de plantations villageoises "encadrées". Pendant ces 30 années, et surtout depuis que la filière a été libéralisée, d'autres systèmes de production et de transformation ont continué à se développer. Ils sont basés sur une diversité des semences, des itinéraires techniques et des procédés de transformation, qui s'inscrivent le plus souvent dans un territoire. Cette diversité correspond à une segmentation de la demande, qui distingue, y compris en Abidjan, l'huile de Man ou de l'ouest, "l'huile de palmier naturel" ou "africain", etc. Cette segmentation, liée à des modes de production spécifiques et reconnus par les consommateurs, se traduit par des différentiels de prix. Une enquête sur la consommation des corps gras et en particulier des huiles de palme en Abidjan permet de situer les marchés de ces différents produits. L'huile rouge de qualité est encore largement consommée dans les ménages urbains et entre dans la composition de certains plats, où elle reste spécifique et non-substituable à l'huile raffinée. Les exigences de qualité des consommateurs pour cette huile artisanale, souvent considérée comme un produit de terroir, conduisent à des achats de proximité.

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Bibliographic Details
Main Author: Cheyns, Emmanuelle
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:E72 - Commerce intérieur, E16 - Économie de la production, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4027,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/489357/
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Description
Summary:Le développement de la filière palmier à huile en Côte d'Ivoire à partir de 1963 répond à un souci de diversification des cultures de rente et s'est traduit par des orientations économiques essentiellement industrielles, pendant une trentaine d'années : mise au point et diffusion d'une variété sélectionnée, transformation des régimes par des usines de grandes capacités, création de plantations industrielles et de plantations villageoises "encadrées". Pendant ces 30 années, et surtout depuis que la filière a été libéralisée, d'autres systèmes de production et de transformation ont continué à se développer. Ils sont basés sur une diversité des semences, des itinéraires techniques et des procédés de transformation, qui s'inscrivent le plus souvent dans un territoire. Cette diversité correspond à une segmentation de la demande, qui distingue, y compris en Abidjan, l'huile de Man ou de l'ouest, "l'huile de palmier naturel" ou "africain", etc. Cette segmentation, liée à des modes de production spécifiques et reconnus par les consommateurs, se traduit par des différentiels de prix. Une enquête sur la consommation des corps gras et en particulier des huiles de palme en Abidjan permet de situer les marchés de ces différents produits. L'huile rouge de qualité est encore largement consommée dans les ménages urbains et entre dans la composition de certains plats, où elle reste spécifique et non-substituable à l'huile raffinée. Les exigences de qualité des consommateurs pour cette huile artisanale, souvent considérée comme un produit de terroir, conduisent à des achats de proximité.