L'extension des périmètres. Un problème d'eau et de disponibilités financières

Un aménagement hydroagricole fondé sur l'irrigation gravitaire entraîne des coûts d'aménagement élevés, en particulier pour les infrastructures hydrauliques de base. Ces infrastructures ont une durée de vie de plusieurs décennies. A l'Office, elles ont été réalisées il y a soixante ans. Elles ont été réhabilitées depuis 1980, essentiellement par les pouvoirs publics, pour une grande partie sur emprunts. Les investissements ont atteint 120 milliards de francs Cfa (183 millions d'euros) et ont été consacrés presque exclusivement à la réhabilitation des infrastructures existantes. La réhabilitation a certes été un facteur important de croissance agricole, mais les progrès réalisés dans les casiers non réhabilités sont tels que la rentabilité économique de la réhabilitation est inférieure à celle de la création de nouvelles superficies irrigables. Moins de 1,5 tonne par hectare sépare les rendements en paddy des parcelles réhabilitées de ceux des parcelles non réhabilitées. Evaluer l'intérêt de la réhabilitation est complexe, mais le besoin croissant des exploitations familiales en terres aménagées et les performances techniques actuelles des zones non réaménagées plaident pour une reprise de l'extension. La question du financement des extensions se pose à trois échelons: à l'échelon microéconornique avec la capacité de financement des acteurs; à l'échelon régional avec la nécessaire complémentarité entre les investissements pour l'extension et ceux pour l'aménagement du territoire; enfin, à l'échelon national et international avec la capacité à dégager des fonds et la répartition des financements entre les régions.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Authors: Bélières, Jean-François, Kuper, Marcel
Format: book_section biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:P10 - Ressources en eau et leur gestion, conservation de l'eau, ressource en eau, financement, programme d'irrigation, irrigation, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8315, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8325, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_29785, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_25428, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3954, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4540, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_29740,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/487793/
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Un aménagement hydroagricole fondé sur l'irrigation gravitaire entraîne des coûts d'aménagement élevés, en particulier pour les infrastructures hydrauliques de base. Ces infrastructures ont une durée de vie de plusieurs décennies. A l'Office, elles ont été réalisées il y a soixante ans. Elles ont été réhabilitées depuis 1980, essentiellement par les pouvoirs publics, pour une grande partie sur emprunts. Les investissements ont atteint 120 milliards de francs Cfa (183 millions d'euros) et ont été consacrés presque exclusivement à la réhabilitation des infrastructures existantes. La réhabilitation a certes été un facteur important de croissance agricole, mais les progrès réalisés dans les casiers non réhabilités sont tels que la rentabilité économique de la réhabilitation est inférieure à celle de la création de nouvelles superficies irrigables. Moins de 1,5 tonne par hectare sépare les rendements en paddy des parcelles réhabilitées de ceux des parcelles non réhabilitées. Evaluer l'intérêt de la réhabilitation est complexe, mais le besoin croissant des exploitations familiales en terres aménagées et les performances techniques actuelles des zones non réaménagées plaident pour une reprise de l'extension. La question du financement des extensions se pose à trois échelons: à l'échelon microéconornique avec la capacité de financement des acteurs; à l'échelon régional avec la nécessaire complémentarité entre les investissements pour l'extension et ceux pour l'aménagement du territoire; enfin, à l'échelon national et international avec la capacité à dégager des fonds et la répartition des financements entre les régions.