Photosynthèse et productivité du palmier à huile en liaison avec les facteurs climatiques

La mesure in situ des échanges gazeux foliaires. au moyen d'une chambre d'assimilation et d'un analyseur à infra-rouge portable, a permis d'étudier l' assimilation nette au sein d'une " lignée témoin " (L2T x D10D) et les variations avec l'âge de la feuille. D'autre part on a pu détailler l'influence des paramètres climatiques tels que· le rayonnement visible (PAR), la température (T), et le déficit de pression partielle en vapeur d'eau de l'air (VPD). Ce travail a été mené en Côte-d'Ivoire, dans des conditions d'alimentation hydrique non limitantes. On a pu mettre en évidence une forte assimilation maximale (23, 7 μmol m - 2 s - L) peu sensible aux fortes températures (jusqu'à 38 "C) ce qui est remarquable pour une espèce de type C3. De plus on a constaté une très forte sensibilité stomatique au VPD qui se traduit par une fermeture précoce et rapide des stomates pour un seuil inférieur à 1 kPa. La forte photosynthèse maximale mesurée associée au caractère pérenne du palmier à huile permettent d'expliquer les importantes productions de matière sèche enregistrées chez cette espèce. Les résultats obtenus complétés par des données bibliographiques ont permis de réaliser un modèle simple de bilan carboné. Ce dernier fonctionne à un pas de temps journalier et suppose l'absence de contraintes hydriques ou minérales Il simule la pénétration du rayonnement dans le couvert végétal, l'assimilation du carbone, la respiration d'entretien, la respiration de croissance et l'accroissement des différents organes végétatifs (aériens et souterrains) et reproductifs. La production de régimes (23 t poids frais ha-1 an- L) simulée par le modèle pour l'année 1988 rend bien compte des productions optimales enregistrées en Côte-d'Ivoire dans les expériences d'irrigation ou dans les zones basses quand l'alimentation hydrique est bonne et les apports d'engrais réguliers. Cette production reste cependant modeste devant les résultats obtenus sur certaines stations d'Asie du sud-est (35 t poids frais ha-1 an- L). En plus de l'effet du VPD susceptible de réduire l'assimilation même en l'absence de déficit hydrique du sol ; le rayonnement reçu en Côte-d'lvo1re est faible de juin à octobre et particulièrement au mois d'août ce qui entraîne un déficit systématique du bilan carboné journalier au cours de cette période. La conjugaison de ces deux facteurs défavorables est susceptible d'expliquer les différences de production maximale qui existent entre l' Afrique de l'ouest et l' Asie du sud-est.

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Bibliographic Details
Main Authors: Dufrêne, E., Ochs, Robert, Saugier, B.
Format: article biblioteca
Language:fre
Subjects:F61 - Physiologie végétale - Nutrition, Elaeis guineensis, photosynthèse, couvert, climat, rendement, modèle, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2509, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5812, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1262, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1665, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8488, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4881, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4027,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/429530/
http://agritrop.cirad.fr/429530/1/ID429530.pdf
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Summary:La mesure in situ des échanges gazeux foliaires. au moyen d'une chambre d'assimilation et d'un analyseur à infra-rouge portable, a permis d'étudier l' assimilation nette au sein d'une " lignée témoin " (L2T x D10D) et les variations avec l'âge de la feuille. D'autre part on a pu détailler l'influence des paramètres climatiques tels que· le rayonnement visible (PAR), la température (T), et le déficit de pression partielle en vapeur d'eau de l'air (VPD). Ce travail a été mené en Côte-d'Ivoire, dans des conditions d'alimentation hydrique non limitantes. On a pu mettre en évidence une forte assimilation maximale (23, 7 μmol m - 2 s - L) peu sensible aux fortes températures (jusqu'à 38 "C) ce qui est remarquable pour une espèce de type C3. De plus on a constaté une très forte sensibilité stomatique au VPD qui se traduit par une fermeture précoce et rapide des stomates pour un seuil inférieur à 1 kPa. La forte photosynthèse maximale mesurée associée au caractère pérenne du palmier à huile permettent d'expliquer les importantes productions de matière sèche enregistrées chez cette espèce. Les résultats obtenus complétés par des données bibliographiques ont permis de réaliser un modèle simple de bilan carboné. Ce dernier fonctionne à un pas de temps journalier et suppose l'absence de contraintes hydriques ou minérales Il simule la pénétration du rayonnement dans le couvert végétal, l'assimilation du carbone, la respiration d'entretien, la respiration de croissance et l'accroissement des différents organes végétatifs (aériens et souterrains) et reproductifs. La production de régimes (23 t poids frais ha-1 an- L) simulée par le modèle pour l'année 1988 rend bien compte des productions optimales enregistrées en Côte-d'Ivoire dans les expériences d'irrigation ou dans les zones basses quand l'alimentation hydrique est bonne et les apports d'engrais réguliers. Cette production reste cependant modeste devant les résultats obtenus sur certaines stations d'Asie du sud-est (35 t poids frais ha-1 an- L). En plus de l'effet du VPD susceptible de réduire l'assimilation même en l'absence de déficit hydrique du sol ; le rayonnement reçu en Côte-d'lvo1re est faible de juin à octobre et particulièrement au mois d'août ce qui entraîne un déficit systématique du bilan carboné journalier au cours de cette période. La conjugaison de ces deux facteurs défavorables est susceptible d'expliquer les différences de production maximale qui existent entre l' Afrique de l'ouest et l' Asie du sud-est.