Prévoir, c'est gouverner

"Le très long terme" est défini comme la "longue durée" (F. Braudel) qui se situe hors de portée de l'action des individus. Deux voies de prise en compte du très long terme sont présentées: celle du scénario et celle de la "Planification à la Française". Les auteurs examinent la notion d'environnement vue par l'économie néo-classique dominante et l'évolution du concept de "rareté" à travers les différentes disciplines des sciences sociales. Les concepts d'accumulation et de rareté sont au coeur du système de valeurs (ethos) des sociétés occidentales. La croissance irréversible dans ces sociétés est une croissance de dépenses. Cette "création destructive" est lourde d'effets sur l'environnement et les pays pauvres. Les sciences sociales (et notamment l'économie) paraissent mal adaptées pour comprendre le non-appropriatif et le trans-appropriatif. Les auteurs soulignent les enseignements des sciences de la nature en matière d'écosystèmes : ils sont complexes, variables, ils existent dans une gamme spatio-temporelle diversifiée et semblent dotés d'une capacité d'auto-régulation. Prendre en compte l'environnement à très long terme revient donc à poser des questions en termes de développement

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Bibliographic Details
Main Authors: Weber, Jacques, Bailly, B.
Format: article biblioteca
Language:fre
Subjects:P01 - Conservation de la nature et ressources foncières, E13 - Investissements, financement et crédit, gestion des ressources, environnement, théorie économique, propriété, écosystème, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6524, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2593, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_28675, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5466, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2482,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/409849/
http://agritrop.cirad.fr/409849/1/ID409849.pdf
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Description
Summary:"Le très long terme" est défini comme la "longue durée" (F. Braudel) qui se situe hors de portée de l'action des individus. Deux voies de prise en compte du très long terme sont présentées: celle du scénario et celle de la "Planification à la Française". Les auteurs examinent la notion d'environnement vue par l'économie néo-classique dominante et l'évolution du concept de "rareté" à travers les différentes disciplines des sciences sociales. Les concepts d'accumulation et de rareté sont au coeur du système de valeurs (ethos) des sociétés occidentales. La croissance irréversible dans ces sociétés est une croissance de dépenses. Cette "création destructive" est lourde d'effets sur l'environnement et les pays pauvres. Les sciences sociales (et notamment l'économie) paraissent mal adaptées pour comprendre le non-appropriatif et le trans-appropriatif. Les auteurs soulignent les enseignements des sciences de la nature en matière d'écosystèmes : ils sont complexes, variables, ils existent dans une gamme spatio-temporelle diversifiée et semblent dotés d'une capacité d'auto-régulation. Prendre en compte l'environnement à très long terme revient donc à poser des questions en termes de développement