Evaluation des techniques agrobiologiques de lutte contre le ruissellement et l'érosion dans la région soudanienne du Burkina Faso

En Afrique de l'Ouest, les conditions écologiques favorisent la dégradation des terres ; les pluies sont agressives et les sols sensibles à l'érosion pluviale et hydrique. Ce diagnostic a conduit la recherche à étudier l'effet des techniques de gestion de l'état de surface du soi. Certaines sont d'ailleurs utilisées par les cultivateurs. Parmi ces techniques, celles dites de semis direct se font avec ou sans protection du sol, d'autres essentiellement agrobiologiques privilégient les associations culturales. Les travaux conduits à la station de Saria (pluviosité annuelle 800 mm) ont montré l'intérêt des techniques culturales paysannes traditionnelles de semis direct sans paillis, alliées à un sarclo-buttage. Le semis direct sous paillis mort sans travail du sol, appliqué dans certaines régions peu peuplées du pays, est la seule technique qui permette de stopper le ruissellement et l'érosion. L'association culturale d'une céréale (sorgho) et d'une légumineuse (niébé), rarement pratiquée en milieu paysan (champ de case le plus souvent) permet également une réduction des pertes de terre et l'amélioration de la production, même si elle est conduite après un travail du soi, qui favorise la perte en terre.

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Bibliographic Details
Main Authors: Guillobez, Serge, Zougmoré, Robert B.
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:F08 - Systèmes et modes de culture, P36 - Érosion, conservation et récupération des sols,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/392661/
http://agritrop.cirad.fr/392661/1/ID392661.pdf
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Description
Summary:En Afrique de l'Ouest, les conditions écologiques favorisent la dégradation des terres ; les pluies sont agressives et les sols sensibles à l'érosion pluviale et hydrique. Ce diagnostic a conduit la recherche à étudier l'effet des techniques de gestion de l'état de surface du soi. Certaines sont d'ailleurs utilisées par les cultivateurs. Parmi ces techniques, celles dites de semis direct se font avec ou sans protection du sol, d'autres essentiellement agrobiologiques privilégient les associations culturales. Les travaux conduits à la station de Saria (pluviosité annuelle 800 mm) ont montré l'intérêt des techniques culturales paysannes traditionnelles de semis direct sans paillis, alliées à un sarclo-buttage. Le semis direct sous paillis mort sans travail du sol, appliqué dans certaines régions peu peuplées du pays, est la seule technique qui permette de stopper le ruissellement et l'érosion. L'association culturale d'une céréale (sorgho) et d'une légumineuse (niébé), rarement pratiquée en milieu paysan (champ de case le plus souvent) permet également une réduction des pertes de terre et l'amélioration de la production, même si elle est conduite après un travail du soi, qui favorise la perte en terre.