La maladie des raies noires : une menace mortelle pour les bananeraies des petites Antilles

On peut s'étonner qu'une maladie connue depuis près de 40 ans et qui sévit aujourd'hui dans la plupart des grands pays exportateurs de bananes, puisse à ce point inquiéter les milieux professionnels, politiques et scientifiques de la Martinique et de la Guadeloupe. A l'évidence, la présence de la maladie des raies noires (MRN), plus connue sous le nom de Cercosporiose noire, n'empêche pas les grands pays producteurs d'Amérique centrale, d'Asie et d'Afrique de poursuivre leur activité bananière. Cela signifie que l'on dispose des connaissances et des moyens nécessaires au contrôle de ce parasite. Alors pourquoi une telle psychose se développe-t-elle actuellement en Martinique et en Guadeloupe et pourquoi autant redouter une maladie, qui ailleurs, n'a pas un impact rédhibitoire sur l'économie bananière ? Cette maladie est due à un champignon parasite des feuilles connu sous le nom de #Mycospbaerella fijiensis#. Comme son nom l'indique, ce champignon a d'abord été identifié aux îles Fidji d'où il s'est propagé à travers le monde. Dans les zones continentales, cette propagation se fait de proche en proche (de bananier en bananier). Les zones maritimes constituent un obstacle naturel. Bien que l'on ne puisse pas écarter les risques d'une dissémination naturelle (par le vent) des spores du champignon, l'apparition de la maladie d'un continent à l'autre ou d'île en île résulte, la plupart du temps, de transferts incontrôlés de matériel végétal. La menace parasitaire est maintenant très proche des petites Antilles, ce qui accroît d'autant le risque de son apparition

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Bibliographic Details
Main Authors: Melin, Philippe, Lassoudière, André, Fouré, Eric
Format: article biblioteca
Language:fre
Subjects:H20 - Maladies des plantes, Musa, Mycosphaerella fijiensis, maladie fongique, cercosporiose, transmission des maladies, relation hôte pathogène, contrôle de maladies, lutte intégrée, résistance aux maladies, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4993, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_27259, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_11042, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_973, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2329, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_34017, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2327, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_16187, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2328, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4635, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3406, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3081,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/392425/
http://agritrop.cirad.fr/392425/1/ID392425.pdf
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Summary:On peut s'étonner qu'une maladie connue depuis près de 40 ans et qui sévit aujourd'hui dans la plupart des grands pays exportateurs de bananes, puisse à ce point inquiéter les milieux professionnels, politiques et scientifiques de la Martinique et de la Guadeloupe. A l'évidence, la présence de la maladie des raies noires (MRN), plus connue sous le nom de Cercosporiose noire, n'empêche pas les grands pays producteurs d'Amérique centrale, d'Asie et d'Afrique de poursuivre leur activité bananière. Cela signifie que l'on dispose des connaissances et des moyens nécessaires au contrôle de ce parasite. Alors pourquoi une telle psychose se développe-t-elle actuellement en Martinique et en Guadeloupe et pourquoi autant redouter une maladie, qui ailleurs, n'a pas un impact rédhibitoire sur l'économie bananière ? Cette maladie est due à un champignon parasite des feuilles connu sous le nom de #Mycospbaerella fijiensis#. Comme son nom l'indique, ce champignon a d'abord été identifié aux îles Fidji d'où il s'est propagé à travers le monde. Dans les zones continentales, cette propagation se fait de proche en proche (de bananier en bananier). Les zones maritimes constituent un obstacle naturel. Bien que l'on ne puisse pas écarter les risques d'une dissémination naturelle (par le vent) des spores du champignon, l'apparition de la maladie d'un continent à l'autre ou d'île en île résulte, la plupart du temps, de transferts incontrôlés de matériel végétal. La menace parasitaire est maintenant très proche des petites Antilles, ce qui accroît d'autant le risque de son apparition