Conflits et alliances entre les marchés internationaux et locaux. Riz et légumes dans cinq pays africains

Ce chapitre présente trois thèmes : les systèmes de commercialisation coles traditionnels, les méthodes d'analyses pluridisciplinaires utilisées pour faire le diagnostic du fonctionnement des réseaux commerciaux et les résultats obtenus par la comparaison du fonctionnement de ces systèmes de commercialisation agricole traditionnels dans cinq pays africains et malgaches ainsi que quelques propositions d'action pour préserver, voire améliorer, les conditions des paysans et petits commerçants les plus pauvres dans ces systèmes. La méthode se réfère au squelette des différentes fonctions qui caractérisent tout le processus entre la production et la consommation : production, stockage, transformation, redistribution. Sur ce squelette viennent s'ajouter trois méthodes d'approche qui permettent de comprendre son efficience économique, les enjeux sociaux autour de ces fonctions et les disparités regionales. Comme les fonctionnements de chacun des cinq systèmes de commercialisation agricole traditionnels ne peuvent être analyses ici, il sera surtout question d'un facteur non prevu au commencement des recherches, mais qui ressort comme prépondérant dans l'analyse comparative finale : la dépendance ou la relative indépendance des systèmes de commercialisation agricole traditionnels par rapport aux grands marchés nationaux et internationaux. En ressort l'idée d'un flux ou d'un reflux comme une marée, selon les circonstances économiques. Ce chapitre se termine sur trois actions possibles pour aider les paysans et les commerçants les plus pauvres. Les organismes d'aide doivent d'abord connaître dans quelle situation de flux ou de reflux les systèmes de commercialistion agricole traditionnels se situent par rapport au grand commerce. Ensuite, ils doivent intervenir sur les services que les systèmes de commercialisation agricole traditionnels demandent habituellement au grand système qui le domine : le crédit et la petite innovation technique artisanale. Enfin, ils doivent négocier entre paysans pauvres et petits commerçants la mise en place de systèmes qui réguleront la répartition sociale du profit ou des pertes lors des activités de commerce (caisses d'assurance maladie, de crédits, etc.).

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Bibliographic Details
Main Author: Leplaideur, Alain
Format: book_section biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:E71 - Commerce international, E10 - Économie et politique agricoles,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/391284/
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Description
Summary:Ce chapitre présente trois thèmes : les systèmes de commercialisation coles traditionnels, les méthodes d'analyses pluridisciplinaires utilisées pour faire le diagnostic du fonctionnement des réseaux commerciaux et les résultats obtenus par la comparaison du fonctionnement de ces systèmes de commercialisation agricole traditionnels dans cinq pays africains et malgaches ainsi que quelques propositions d'action pour préserver, voire améliorer, les conditions des paysans et petits commerçants les plus pauvres dans ces systèmes. La méthode se réfère au squelette des différentes fonctions qui caractérisent tout le processus entre la production et la consommation : production, stockage, transformation, redistribution. Sur ce squelette viennent s'ajouter trois méthodes d'approche qui permettent de comprendre son efficience économique, les enjeux sociaux autour de ces fonctions et les disparités regionales. Comme les fonctionnements de chacun des cinq systèmes de commercialisation agricole traditionnels ne peuvent être analyses ici, il sera surtout question d'un facteur non prevu au commencement des recherches, mais qui ressort comme prépondérant dans l'analyse comparative finale : la dépendance ou la relative indépendance des systèmes de commercialisation agricole traditionnels par rapport aux grands marchés nationaux et internationaux. En ressort l'idée d'un flux ou d'un reflux comme une marée, selon les circonstances économiques. Ce chapitre se termine sur trois actions possibles pour aider les paysans et les commerçants les plus pauvres. Les organismes d'aide doivent d'abord connaître dans quelle situation de flux ou de reflux les systèmes de commercialistion agricole traditionnels se situent par rapport au grand commerce. Ensuite, ils doivent intervenir sur les services que les systèmes de commercialisation agricole traditionnels demandent habituellement au grand système qui le domine : le crédit et la petite innovation technique artisanale. Enfin, ils doivent négocier entre paysans pauvres et petits commerçants la mise en place de systèmes qui réguleront la répartition sociale du profit ou des pertes lors des activités de commerce (caisses d'assurance maladie, de crédits, etc.).