Intérêts et possibilités d'amélioration génétique du palmier à huile sous fort déficit hydrique (Poster X 19)

Tout déficit dans l'alimentation hydrique se traduit chez le palmier à huile par une diminution du rendement et une plus mauvaise répartition de la production, en raison essentiellement de la réduction et de la synchronisation des cycles femelles. En cas de déficit hydrique marque, on observe des avortements de régimes et des dégâts végétatifs pouvant aller jusqu'à la mort de l'arbre. Les arbres survivants récupèrent généralement bien et rapidement. Cependant, si la mortalité a été importante (> 15%) les rendements à l'hectare sont durablement affectés. La difficulté de mise en oeuvre de techniques d'évitement (irrigation, allègement des couronnes ...) a conduit à envisager une amélioration génétique. L'étude de deux essais mis en place au Sud-Benin montre que sous fort déficit hydrique : - les hauts producteurs diffèrent des bas producteurs par un plus fort pourcentage d'arbres en production, des cycles femelles légèrement plus longs, mais leur charge en régimes est équivalente ; - comparativement aux essais menés en zones à très faible déficit hydrique, les possibilités d'amélioration de la production à l'arbre sont les mêmes en valeur relative. Il n'y a pas d'interaction génotype x milieu significative ; - les possibilités d'amélioration de la répartition de la production sont très faibles et insuffisantes pour éviter que la maturation des fruits ait lieu en saison sèche ; - les taux de mortalité sont très variables selon les matériels. Ils ne peuvent pas être relies à des différences de charge, de longueur de cycle ou de répartition. Au contraire plusieurs caractères physiologiques semblent lies à la sensibilité a la sècheresse, notamment la densité racinaire et les caractéristiques membranaires ; - les facultés de récupération sont bonnes pour la plupart des descendances. Des géniteurs transmettant à la fois une bonne production et une faible sensibilité à la sécheresse ont été identifies, permettant la production industrielle de semences peu sensibles à la sécheresse et le démarrage d'un programme d'amélioration. Un tel programme est difficilement envisageable à partir des seuls essais génétiques classiques, en raison de !'apparition aléatoire des stress hydriques critiques et de la difficulté de comparaison de matériels places à des densités différentes par suite de mortalités. Pour cette raison, la mise au point de tests précoces physiologiques est actuellement l'étude.

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Main Authors: Nouy, Bruno, Cornaire, B., Houssou, M., Omoré, Alphonse, Sanoussi, A.
Format: conference_item biblioteca
Language:eng
Published: INRA
Subjects:F30 - Génétique et amélioration des plantes, F61 - Physiologie végétale - Nutrition, Elaeis guineensis, déficit d'humidité du sol, déficit pluviométrique, sélection, résistance à la sécheresse, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2509, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_25307, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_25308, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6951, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2392, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_875,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/388104/
http://agritrop.cirad.fr/388104/1/ID388104.pdf
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Summary:Tout déficit dans l'alimentation hydrique se traduit chez le palmier à huile par une diminution du rendement et une plus mauvaise répartition de la production, en raison essentiellement de la réduction et de la synchronisation des cycles femelles. En cas de déficit hydrique marque, on observe des avortements de régimes et des dégâts végétatifs pouvant aller jusqu'à la mort de l'arbre. Les arbres survivants récupèrent généralement bien et rapidement. Cependant, si la mortalité a été importante (> 15%) les rendements à l'hectare sont durablement affectés. La difficulté de mise en oeuvre de techniques d'évitement (irrigation, allègement des couronnes ...) a conduit à envisager une amélioration génétique. L'étude de deux essais mis en place au Sud-Benin montre que sous fort déficit hydrique : - les hauts producteurs diffèrent des bas producteurs par un plus fort pourcentage d'arbres en production, des cycles femelles légèrement plus longs, mais leur charge en régimes est équivalente ; - comparativement aux essais menés en zones à très faible déficit hydrique, les possibilités d'amélioration de la production à l'arbre sont les mêmes en valeur relative. Il n'y a pas d'interaction génotype x milieu significative ; - les possibilités d'amélioration de la répartition de la production sont très faibles et insuffisantes pour éviter que la maturation des fruits ait lieu en saison sèche ; - les taux de mortalité sont très variables selon les matériels. Ils ne peuvent pas être relies à des différences de charge, de longueur de cycle ou de répartition. Au contraire plusieurs caractères physiologiques semblent lies à la sensibilité a la sècheresse, notamment la densité racinaire et les caractéristiques membranaires ; - les facultés de récupération sont bonnes pour la plupart des descendances. Des géniteurs transmettant à la fois une bonne production et une faible sensibilité à la sécheresse ont été identifies, permettant la production industrielle de semences peu sensibles à la sécheresse et le démarrage d'un programme d'amélioration. Un tel programme est difficilement envisageable à partir des seuls essais génétiques classiques, en raison de !'apparition aléatoire des stress hydriques critiques et de la difficulté de comparaison de matériels places à des densités différentes par suite de mortalités. Pour cette raison, la mise au point de tests précoces physiologiques est actuellement l'étude.