Mil au Mali
Dans les régions semi-arides du Mali, le millet, cultivé en association avec le pois d'Angole sur 60% des parcelles, connaît un déclin de production très préoccupant car il s'agit de la principale culture vivrière du pays. La diminution du temps de jachère, la baisse de la fertilité du sol et un climat de plus en plus sec se sont traduits par une baisse du rendement qui tourne aujourd'hui autour de 500 kg par hectare. Pendant quatre ans, les systèmes traditionnels de culture du millet ont fait l'objet d'une étude du CIPEA dans deux endroits du Mali. Il est apparu, à l'issue de cette recherche, qu'un changement de la date de semis, une modification de la densité de culture et une rotation millet/pois d'Angole permettraient d'augmenter le rendement jusqu'à 30 %. Si le pois d'Angole est semé sept jours après le millet, on observe une moindre concurrence entre les deux cultures et une augmentation du rendement des plantes et de la biomasse. L'autre méthode pour réduire la concurrence entre les deux végétaux consiste à planter dans les trous alternativement du millet et du pois d'Angole. Cette technique associée à une simple application de phosphate permet de planter trois fois plus de pois d'Angole sans réduire le rendement du mil. L'étude du CIPEA montre également qu'en cas de sécheresse le pois d'Angole est plus résistant que le mil qui, lui, supporte mieux un surcroît d'humidité. Au Mali, le pois d'Angole constitue une bonne source de protéines pour les hommes et pour le bétail. Ces découvertes devraient permettre de donner un coup de fouet à la production de millet et surtout à celle du pois d'Angole qui traditionnellement représente 10% de la surface plantée dans l'association traditionnelle, et seulement 5 % de la récolte. Pour plus de détails : H. Hulet Programme Sahel CIPEA PO Box 60 Bamako MALI
Main Author: | |
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Format: | News Item biblioteca |
Language: | French |
Published: |
Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
1988
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Online Access: | https://hdl.handle.net/10568/59005 |
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Summary: | Dans les régions semi-arides du Mali, le millet, cultivé en association avec le pois d'Angole sur 60% des parcelles, connaît un déclin de production très préoccupant car il s'agit de la principale culture vivrière du pays. La diminution du temps de jachère, la baisse de la fertilité du sol et un climat de plus en plus sec se sont traduits par une baisse du rendement qui tourne aujourd'hui autour de 500 kg par hectare.
Pendant quatre ans, les systèmes traditionnels de culture du millet ont fait l'objet d'une étude du CIPEA dans deux endroits du Mali. Il est apparu, à l'issue de cette recherche, qu'un changement de la date de semis, une modification de la densité de culture et une rotation millet/pois d'Angole permettraient d'augmenter le rendement jusqu'à 30 %.
Si le pois d'Angole est semé sept jours après le millet, on observe une moindre concurrence entre les deux cultures et une augmentation du rendement des plantes et de la biomasse. L'autre méthode pour réduire la concurrence entre les deux végétaux consiste à planter dans les trous alternativement du millet et du pois d'Angole. Cette technique associée à une simple application de phosphate permet de planter trois fois plus de pois d'Angole sans réduire le rendement du mil. L'étude du CIPEA montre également qu'en cas de sécheresse le pois d'Angole est plus résistant que le mil qui, lui, supporte mieux un surcroît d'humidité.
Au Mali, le pois d'Angole constitue une bonne source de protéines pour les hommes et pour le bétail. Ces découvertes devraient permettre de donner un coup de fouet à la production de millet et surtout à celle du pois d'Angole qui traditionnellement représente 10% de la surface plantée dans l'association traditionnelle, et seulement 5 % de la récolte.
Pour plus de détails : H. Hulet
Programme Sahel CIPEA
PO Box 60 Bamako MALI |
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