Les rejets des pêcheries maritimes mondiales. Une mise à jour

La présente étude propose une mise à jour du volume des rejets des pêches maritimes mondiales, sur la base d’une approche pêcherie par pêcherie. Le taux pondéré de rejets est estimé à huit pour cent (proportion des captures faisant l’objet du rejet). Sur cette base, on peut estimer à 7,3 millions de tonnes par an les rejets moyens au cours de la période 1992-2001. La méthodologie utilisée pour produire ces estimations est différente de celle des estimations précédentes, de sorte que les chiffres qui précèdent ne peuvent être directement comparés aux estimations, publiées précédemment, de 27 millions de tonnes et 20 millions de tonnes. Plus de 50 pour cent du total des rejets estimés proviennent de la pêche chalutière à la crevette et au poisson démersal, alors que ces pêcheries apportent environ 22 pour cent du total des captures prises en compte par l’étude. Le taux de rejet le plus élevé se trouve dans la pêche chalutière de crevettes tropicales, qui est à l’origine de plus de 27 pour cent du total des rejets estimés. La pêche chalutière au poisson démersal fournit 36 pour cent du total des rejets estimés. La plupart des pêcheries à la senne coulissante, à la palangrotte, à la turlutte, aux pièges divers ou au casier ont un taux de rejet peu élevé. Les pêcheries artisanales ont en général un taux de rejet moins aux pièges divers ou au casier élevé que les pêcheries industrielles. Les pêcheries artisanales contribuent pour plus de 11 pour cent aux captures reprises dans la base de données sur les rejets, avec un taux de rejet pondéré de 3,7 pour cent. L’étude apporte des éléments permettant de conclure à une réduction substantielle des rejets au cours des dernières années. Les principales causes de cette évolution sont la réduction des prises accessoires indésirables, en même temps qu’une valorisation plus importante de l’ensemble des captures. La réduction des prises accessoires résulte essentiellement de l’utilisation d’engins de pêche plus sélectifs, de l’adoption de réglementations relatives aux prises accessoires et aux rejets, et du renforcement de l’application des mesures réglementaires en vigueur. L’utilisation plus poussée des prises accessoires pour l’alimentation humaine ou animale trouve son origine dans le progrès des technologies de transformation et dans l’expansion des opportunités commerciales pour la valorisation des captures de moindre valeur marchande. Le présent document aborde un certain nombre de problèmes stratégiques. Au nombre de ceux-ci figurent une approche «zéro rejet» de la gestion des pêcheries; la nécessité de maintenir un équilibre entre la réduction des prises accessoires et l’augmentation des initiatives de valorisation de celles-ci; et les questions suscitées par les captures accidentelles de mammifères, oiseaux et reptiles marins. L’étude argumente pour l’élaboration de méthodes plus fiables d’estimation des rejets; la prise en compte des rejets dans les programmes de gestion des pêcheries; l’élaboration de programmes de gestion des prises accessoires; et la promotion de meilleures pratiques concernant la réduction des prises accessoires et la mitigation des prises accidentelles. Les estimations de rejets à l’échelle mondiale pourraient atteindre une meilleure précision en étant complétées par des études à l’échelle nationale et régionale.

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Bibliographic Details
Main Authors: Kelleher, K. 172610, FAO, Rome (Italy). Dépt. des Pêches fre 1423211767023
Format: Texto biblioteca
Language:
Published: Rome (Italy) FAO 2008
Subjects:BYCATCH, WASTAGE, MARINE FISHERIES, FISHING METHODS, FISHERY MANAGEMENT, OVERFISHING, FISHING GEAR, WORLD, ENGIN DE PECHE, MONDE, CAPTURE ACCESSOIRE, GASPILLAGE, PECHE MARITIME, METHODE DE PECHE, GESTION DES PECHES, SURPECHE, EQUIPO DE PESCA, MUNDO, DESCARTES, DESPERDICIO, PESCA MARINA, METODOS DE PESCA, ADMINISTRACION PESQUERA, ESQUILMADO DE PESQUERIAS,
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