Le chemin palíntropos de la Déesse de Parménide
Résumé: Parménide introduit deux “nouveautés” qui vont rester pour toujours comme les piliers de la “philosophie”: la certitude selon laquelle, s’il y a des ὄντα (qui pourrait le nier?) c’est parce qu’il y a εἶναι; et la nécessité de suivre une “méthode” pour arriver à connaître. Les très étroites limites de cet article nous empêchent de nous occuper de la première question. En revanche, nous essayons de justifier la deuxième. La notion de chemin (= méthode) est fondamentale chez Parménide (la notion, représentée par 7 mots différents, apparaît 21 fois dans les fragments récupérés de son Poème). Or, un chemin suppose un voyageur, un guide et un but à atteindre. Selon le schéma dichotomique propre à sa pensé, il y a pour Parménide un “bon” chemin (parcouru par un futur philosophe, guidé par les Héliades et la Déesse et qui a pour but la vérité) et un “mauvais” chemin (parcouru par les mortels “qui ne savent rien”, guidés par une pensée vagabonde et qui avance sans direction précise). Ces deux chemins sont opposés au fr. 6, où la Déesse dit que, contrairement (δέ) au chemin des mortels, le κέλευθος de tout ce qui est, est παλίντροπος, car il a doit obligatoirement rejoindre le point de départ, qui est le κέλευθος πειθοῦς du vers 2.5. Le fr. 5 (“Il est commun (ξυνόν δέ) pour moi où (ὁππόθεν) je commence, car j’y reviendrai à nouveau” [πάλιν]) confirme cette hypothèse.
Main Author: | |
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Format: | Digital revista |
Language: | French |
Published: |
Universidad Nacional Autónoma de México, Instituto de Investigaciones Filológicas
2023
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Online Access: | http://www.scielo.org.mx/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0185-30582023000100055 |
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