Étude de Diversification des Moyens de Subsistance à Madagascar

L’étude de diversification des moyens de subsistance à Madagascar a été réalisée dans le cadre du résultat 5 (sécurité alimentaire/FAO) du Programme SmartFish. Son objectif consiste à identifier les éléments déterminants des stratégies de subsistance des communautés de pêcheurs et à en faire émerger les points d’intervention pertinents pour faire évoluer le système vers des stratégies durables de subsistance. L’étude a été réalisée en deux étapes : en premier lieu, une revue de la documentation qui a permis de prendre avantage, d’une manière sommaire, des expériences nationales et internationales en matière d’approches misant sur les moyens de subsistance durables ; ensuite, des investigations au niveau de trois zones (Menabe, Toliara et baie d’Ambaro) afin d’apprécier les stratégies de subsistance des communautés de pêcheurs suivant le cadre théorique préconisé par Ashley et Carney (1999). Des investigations plus approfondies ont été réalisées sur six projets touchant les moyens d’exi stence durables des communautés de pêcheurs, pour tirer des leçons de leur mise en œuvre tout en tenant compte des contextes dans lesquels ils ont été exécutés. Les résultats des études sur le terrain auraient confirmé les tendances observées à l’issue de la revue documentaire. En effet, l’étude de la diversification des moyens de subsistance dans les communautés de pêcheurs à Madagascar a d’abord permis de mettre en relief la vulnérabilité des communautés côtières. L’on est en présence d’une po pulation qui correspond à la typologie des pauvres décrite par Dissous et al (2000) –une pauvreté généralisée au niveau des cinq formes de Capital selon le concept de « capability » évoqué par Sen (1985). L’on est également en présence d’une population très vulnérable du fait de sa forte dépendance aux ressources naturelles et d’une très faible diversification de ses moyens de subsistance. Ainsi, le seul recours de la population est de développer des stratégies de survie au détriment, comme à l’ accoutumée, du capital naturel. Les leçons tirées de la mise en œuvre des six projets examinés mettent en exergue l’importance aussi bien des points d’entrée que la performance des plans de retrait. Les points d’entrée évoquent la nécessité de la participation dont les déterminants s’avèrent être, d’abord, la superposition des besoins immédiats (souvent économiques) de la population et les besoins « différés » pour la durabilité du capital naturel. La participation active et effective se trouve également être tributaire du respect de la structure de pouvoir et de prise de décision réellement en vigueur au niveau des communautés locales. La performance des plans de retrait dépend du degré d’achèvement de l’institutionnalisation des structures supportant la participation des communautés locales.

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Bibliographic Details
Main Author: Ranaivomanana, L.
Format: Book (series) biblioteca
Language:French
Published: FAO/IOC ; 2013
Online Access:https://openknowledge.fao.org/handle/20.500.14283/AZ042F
http://www.fao.org/3/a-az042f.pdf
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