Lien entre énergie, trajectoires d'activités et trajectoires de vie des ménages ruraux cas de la commune rurale de Manerinerina, district d'Ambatoboeni, région Boeny

Quel lien existerait entre la consommation énergétique, les trajectoires d'activités et les trajectoires de vie? Essentiellement basée sur des formes d'énergie dites traditionnelles, la consommation énergétique malagasy se révèle actuellement très faible. Et dans le contexte de pauvreté que connait file, les stratégies de sortie de pauvreté mises en oeuvre par les ménages se heurtent à de nombreuses difficultés. Quelle est alors la place de l'énergie dans les trajectoires d'activités des ménages qu'elles soient vers l'agriculture, l'extra-agriculture, la pluriactivité? Quelle est la voie utilisant de manière la plus efficiente les sources d'énergie disponibles? L'énergie a le pouvoir de dévier les trajectoires d'activités des ménages. A disponibilité suffisante, elle est source de création d'activités: atelier de dépaillage, chargeur de batteries, vente de beignets, etc. Inaccessible, elle bloque la création, le fonctionnement ou même suscite l'abandon des activités: restauration, boutique, etc. C'est ainsi que jusqu'au stade actuel, l'agriculture - étant la moins consommatrice d'énergie et se basant uniquement sur l'énergie animale et humaine- figure parmi les stratégies les plus prisées. Mais il semblerait que l'analyse de la trajectoire de cette voie indique une augmentation progressive de la consommation énergétique à mesure que les revenus et les conditions de vie des ménages s'améliorent. En revanche, la voie vers les activités extra-agricoles affiche une quantité totale d'énergie consommée hautement supérieure à celle vers les activités agricoles jusqu'au stade actuel. Mais à l'opposé de la voie précédente, la courbe des consommations énergétiques présente une allure décroissante alors que son niveau de vie et ses conditions de vie sont en progression. Bien que présentant elle aussi une amélioration en matière de niveau et de conditions de vie durant ses stades d'évolution, la voie vers la pluriactivité conserve une certaine stabilité en matière de consommation énergétique et si à son stade initial cette voie occupait la deuxième place en termes de quantité d'énergie consommée, elle se trouve actuellement en troisième position se laissant devancer par la voie extra-agricole dont la consommation énergétique est en baisse. En somme, compte tenu de la vitesse suivant laquelle s'accroît la consommation énergétique de ces trois voies, l'analyse des trajectoires d'activités des ménages appuyée par une prédiction des tendances futures montre que l'agriculture sera sanctionnée par un degré de consommation de plus en plus fort à mesure que le niveau de vie envisagé est d'autant plus élevé. Probablement, elle peut dépasser la consommation énergétique de la voie pluriactive. Par conséquent, la voie vers les activités extra-agricoles s'annonce comme étant la plus efficiente en termes d'investissement énergétique mais à condition d'utiliser des formes d'énergie plus efficaces.

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Bibliographic Details
Main Author: Ramanantsara, Faranirina Nadine Michelle
Format: thesis biblioteca
Language:fre
Published: Université d'Antananarivo
Subjects:E51 - Population rurale, P05 - Ressources énergétiques et leur gestion, consommation d'énergie, population rurale, niveau de vie, ménage, activité connexe, agriculture, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_16121, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6705, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4400, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3676, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_397, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_203, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4510,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/563343/
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