Suivi de la dynamique des populations de Helicoverpa armigera au Bénin, résultats de la campagne 2001-2002

Durant la campagne 2000/2001, les premiers essais de piégeage de Helicoverpa armigera avec des phéromones sexuelles ont été conduits au Bénin. Ces essais ont démontré la supériorité des capsules produites par la société Biosystèmes sur celles produites par les sociétés Bioprox et NPP (Calliope). De même les pièges à entonnoir pour noctuelles se sont révélés plus efficaces que les pièges delta à plaque engluée et que les pièges à eau. Durant la campagne 2001/2002, ces essais ont été repris de façon simplifiée et sans les pièges à eau. A nouveau les capsules de la société Biosystème capturent plus de papillons que les capsules des autres origines, environ trois fois plus. Le couple "capsules Biosystèmes + piège à entonnoir" est aussi significativement plus efficace que le couple "capsules NPP + piège delta à glu" avec un nombre d'individus capturés environ sept fois supérieur à l'autre modalité. Les pièges ont été placés assez tardivement dans la campagne, mais ils ont cependant permis de mettre en évidence un pic precoce vers la fin août dans le Nord du Bénin (zone 1 et 2 du zonage agroécologique de la culture cotonnière), suivi d'un deuxième pic moins important en octobre. Il y a un décalage d'environ deux semaines entre les pics observés en zone 1 et ceux observés en zone 2 qui sont légèrement plus tardifs, ce qui indiquerait l'existence d'un mouvement des populations du Nord vers le Sud. Très peu de papillons ont été capturés dans la zone 3. Un seul pic tardif est manifeste dans la zone 4 (début décembre). Le suivi des populations par comptage de chenilles dans les parcelles non-traitées des essais de suivi du parasitisme révèlent une sensible augmentation des populations par rapport aux deux campagnes antérieures, sans pour autant qu'elles ne provoquent de dégâts particuliers. Il existe une corrélation non linéaire entre le nombre de chenilles dénombrées et le nombre d'adultes capturés dans les parcelles de suivi du parasitisme. S'il n'est pas possible actuellement de déterminer des seuils d'intervention à partir des captures, il est néanmoins possible d'envisager des seuils d'alarme. La méthodologie du piégeage est donc susceptible d'être notablement améliorée et il est possible d'envisager d'utiliser cet outil pour un suivi efficace de la dynamique des populations. Bien conduit, il peut, dans certaines circonstances, être plus fiable que le dénombrement des chenilles qui dépend beaucoup de la qualité des observations et est dépendant de l'efficacité des traitements. En effet, un nombre réduit de chenilles ne signifie pas nécessairement qu'il y a eu peu de papillons, mais par exemple qu'un programme de traitement est particulièrement efficace. A l'inverse, l'absence de papillons permettra de conclure que l'absence de chenilles n'est pas la preuve de l'efficacité des traitements.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Authors: Prudent, Patrick, Katary, André, Djihinto, Angelo Cocou
Format: book_section biblioteca
Language:fre
Published: s.n.
Subjects:H10 - Ravageurs des plantes, L20 - Écologie animale,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/541839/
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!