Les hémoparasitoses en élevages bovins à la Réunion

En 1994, le Groupement Régional de Défense Sanitaire du Bétail de la Réunion (GRDSBR) a mis en oeuvre un vaste programme de lutte contre l'anaplasmose, les babésioses et la cowdriose à la Réunion, dans le cadre du programme européen POSEIDOM Vétérinaire. En collaboration avec le CIRAD-EMVT, deux enquêtes séro-épidémiologiques ont été réalisées en 1995 et 1998, pour établir la prévalence des principales hémoparasitoses transmises par les tiques et les diptères piqueurs dans le cheptel bovin et caprin de La Réunion et examiner son évolution afin d'apprécier les effets de la lutte contre les vecteurs. Des prélèvements sanguins ont été effectués sur 900 bovins et 600 caprins pour chaque bilan. Les animaux ont été choisis sur la base de trois critères: la zone, l'âge et le type d'élevage. Pour chaque prélèvement, des analyses sérologiques ont été menées vis à vis de Anaplasma marginale, Babesia bovis, Babesia bigemina et Cowdria ruminantium. Les fréquences (rapport du nombre d'animaux positif au nombre total d'animaux prélevés) sont présentées pour les bovins, pour chaque agent infectieux, dans cinq zones, 4 types d'élevage et 3 classes d'âge. La prévalence sérologique moyenne observée sur les animaux de moins de 18 mois vis à vis de Anaplasma marginale, Babesia bovis et Babesia bigemina s'élève à 32,6%, 55,4% et 54,3% respectivement. D'après le modèle Mahoney (1977), la situation épidémiologique vis à vis des hémoparasitoses est donc instable quel que soit l'agent infectieux, la zone, et le type d'élevage, avec un risque maximal d'apparition de cas cliniques, en particulier chez les jeunes animaux. Les 3 hémoparasitoses sont souvent associées, ce qui confirme une certaine communauté des vecteurs de transmission (tiques). Néanmoins, l'évolution différente de la prévalence sérologique pour l'anaplasmose renforce l'hypothèse du rôle potentiel des stomoxes dans la transmission de cette affection. La prévalence de la cowdriose est faible. Elle atteint 16% dans les élevages laitiers des Hauts de St Joseph. L'extrême rareté des descriptions cliniques peut être liée soit à une absence de diagnostic, soit à une distribution limitée d'Amblyomma variegatum (vecteur obligatoire) sur l'île. L'impact économique des hémoparasitoses et la présence sur l'île des différents vecteurs assurant leur transmission ont abouti à définir un plan de lutte intégrée (lutte chimique, lutte biologique contre les stomoxes) pour ramener de façon pérenne les populations d'insectes vecteurs à un niveau compatible avec de bonnes performances zootechniques. (Texte intégral)

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Bibliographic Details
Main Authors: Squarzoni, Cécile, Gautier, A., Dehecq, Jean-Sébastien, Tillard, Emmanuel
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD
Subjects:L73 - Maladies des animaux, maladie des animaux, parasitose, épidémiologie, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_426, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5579, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2615, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6543, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3081,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/528714/
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