L'évolution des vergers de cacaoyers en Côte d'Ivoire entre 1995 et 2002

Le but de cette communication est de présenter les enseignements d'une comparaison entre deux enquêtes portant sur les systèmes de production en zone cacaoyère de Côte d'Ivoire et réalisées à presque 10 années d'intervalle (1993/94 - 2001/2002). Cette comparaison permet à la fois d'avoir une vision actualisée du secteur mais aussi d'envisager son évolution à moyen terme. Des incertitudes pèsent en effet sur le devenir de la cacaoculture ivoirienne avec la saturation des zones forestières, l'accroissement des pertes dues à la pourriture brune des cabosses, les effets de la libéralisation de la filière et les modifications sociales du monde rural. L'enquête la plus récente a été réalisée par l'ENSEA en 2002, dans le cadre du projet STCP (Sustainable Tree Crop Program), et a porté sur 1500 ménages ruraux résidants en zone de culture du cacaoyer. Les résultats de cette enquête ont été comparés à ceux obtenus en 1993/94 lors d'une étude précédente conduite par le CIRAD et le centre IRD de Petit-Bassam auprès de 500 cacaoculteurs. La présentation proposée expose les enseignements de cette comparaison sur les aspects techniques liés aux changements des systèmes agraires, comme l'évolution générale des exploitations, l'utilisation des surfaces cultivables et la place de la cacaoculture dans les systèmes de production, ainsi que l'état des cacaoyers, les itinéraires techniques et les performances obtenues dans les différentes situations régionales que sont les fronts pionniers du Sud-Ouest, les zones post-pionnières du Centre-Ouest et les zones anciennes de l'Est. L'analyse des variations observées entre 1995 et 2002 fait ressortir une relative stabilité de la pyramide des âges des vergers, mais une légère diminution de la surface moyenne par exploitation. Une nette tendance à la diversification des systèmes de production en zone de cacaoculture est observée. Les niveaux d'intensification des itinéraires techniques sont comparables, de même que les rendements, avoisinant toujours 400kg/ha. Il existe cependant toujours de fortes disparités régionales pour les rendements et les pratiques culturales. La communication conclue sur l'intérêt de cette approche pour identifier les facteurs de rupture et de continuité dans les systèmes de production et pour développer une vision prospective du secteur. Elle insiste aussi sur la nécessité de poursuivre cette approche par des études plus approfondies sur des facteurs socio-économiques afin d'apporter les informations nécessaires à la conception de programme de recherche et de vulgarisation plus adaptés aux besoins actuels et futurs des producteurs.

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Bibliographic Details
Main Authors: Aguilar, Philip, Keho, Y., Paulin, Didier, N'Kamleu, G., Raillard, Alice, Petithuguenin, Philippe, Deheuvels, Olivier, Gockowski, James
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: Cocoa Producers' Alliance
Subjects:F01 - Culture des plantes, E16 - Économie de la production, Theobroma cacao, plantations, système d'exploitation agricole, production, pratique culturale, rendement, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_7713, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5990, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2807, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6200, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2018, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8488, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4027,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/525535/
http://agritrop.cirad.fr/525535/1/ID525535.pdf
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