Les haies vives en zones séches : premier bilan des essais réalisés au Burkina Faso dans le cadre de la coopération CIRAD-Forêt / INERA productions forestières

Pour lutter contre la dégradation générale de l'environnement et améliorer les conditions économiques des populations rurales d'Afrique tropicale sèche, des approches intégrées et des solutions à caractère agroforestier ont été envisagées. C'est le cas des haies vives à usages multiples pour la délimitation spatiale ou foncière, la protection des cultures contre le bétail, la conservation de l'eau et du sol, et la production (bois, aliments, pharmacopée etc.). Dans le premier temps de cette étude, une synthèse bibliographique sur ce qui a été fait en matière de haies vives en zones tropicales sèches, notamment en Afrique, a été effectuée. Il en ressort que les études et essais menés concernent essentiellement le comportement et l'aménagement des haies vives défensives et anti-érosives. Le second temps de ce stage avait plusieurs objectifs. Le premier a consisté en un bilan des principaux essais de comportement, d'espacement, de propagation et de travail du sol, mis en place entre 1990 et 1991 par la recherche forestière au Burkina faso (CIRAD-Forêt/IRBET). A partir de ces essais, des coupes des haies vives défensives et anti-érosives ont été réalisées afin d'estimer leur production ligneuse, jusqu'alors ignorée. Il s'est avéré que pour des haies âgées de 6 à 8 ans, d'Acacia nilotica adansonii, de Bauhinia rufescens et de Ziziphus mauritiana, en zone nord-soudanienne, n'ayant subi qu'une seule coupe d'entretien à 0,80 m, les productions ligneuses étaient respectivement de 1,3 kg/plant, 0,7 kg/plant et 0,3 kg/plant. Ces productions ligneuses sont donc non négligeable pour le paysan et sa famille. Le second objectif a concerné l'étude morphologique des systèmes racinaires des principales espèces de haies vives défensives et anti-érosives âgées de 6 à 8 ans, considérées comme les plus performantes au Burkina Faso. Cette étude a été menée en pépinière et en stations sur les trois zones écologiques du pays. On s'est intéressé plus particulièrement à l'extension latérale des racines dans l'horizon superficiel du soi, afin de reconnaître d'éventuels effets de compétition racinaire entre la haie et les cultures. Celle-ci apparaît possible avec les espèces anti-érosives de la station sud-soudanienne (les racines de Grewia bicolor s'étendent jusqu'à 6 m sur le côté de la haie), et plus limitée pour les espèces défensives des stations sahélienne et nord soudanienne. Pour approfondir cette première constatation, des essais d'interface haie/culture ont été mis en place sur les mêmes stations, et avec les mêmes espèces. Cependant les résultats ne sont pas encore disponibles. La recherche-développement sur les haies vives a pris son essor dans les années 1970, il lui reste cependant de nombreuses études à réaliser et à innover, notamment sur le thème de la gestion de la haie. Seul la maitrise de ce dernier, permettra la pérennité du système haie.

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Bibliographic Details
Main Author: Méry, Vanessa
Format: thesis biblioteca
Language:fre
Published: Université de Paris-Val-de-Marne
Subjects:F08 - Systèmes et modes de culture, haie, choix des espèces, multiplication des plantes, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3529, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_33964, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5977, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8081,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/517101/
http://agritrop.cirad.fr/517101/1/ID517101.pdf
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