An overview of the farmers' knowledge on yam domestication in Benin and Nigeria

La domestication des ignames (complexe D. rotundata - D.cayenensis) est toujours un processus actif en Afrique de l'Ouest. Cet article combine les résultats d'enquêtes réalisées entre 1995 et 2001 au Bénin et au Nigeria sur les pratiques paysannes de domestication d'igname. Cette étude a été réalisée en partie dans le cadre du projet "Farmers practice of domestication and their contribution to improvement of Yam in West Africa" financé par le "System-Wide Program on Participatory Research and Gender Analysis for Technology Development and Institutional Innovation" (SWPPRGA). Elle complète une étude précédente faite dans la partie nord de la ceinture de l'igname du Bénin chez le seul groupe ethnique Bariba. Cette étude avait montré qu'une proportion importante de producteurs connaissait les techniques de domestication de l'igname même si moins de 5 % la pratiquaient effectivement. Au Bénin plus de 500 producteurs d'igname appartenant aux principales ethnies productrices d'ignames (Mahi-Fon, Nago et Yom) ont été interviewés sur leur connaissance des ignames sauvages et des techniques de la domestication. Au Nigeria, après une enquête préliminaire à travers la ceinture de l'igname destinée à identifier les régions et les groupes ethniques qui utilisent les ignames sauvages dans l'agriculture, 6 états (2 dans la partie occidentale du pays et 4 dans la région orientale et centrale) ont été choisis et près de 300 agriculteurs ont été interviewés. La connaissance des ignames sauvages est très courante parmi les agriculteurs, y compris chez ceux qui n'ont jamais domestiqué l'igname. Dans les deux pays les techniques de domestications décrites sont très semblables et les ignames sauvages domestiquées appartiennent soit à l'espèce sauvage D. abyssinica dans la partie nord de l'étude (savane semi-humide) soit à l'espèce D. praehensilis dans la partie méridionale (forêt humide). Selon les zones considérées, le pourcentage des fermiers qui domestiquent ou ont récemment domestiqué l'igname varient de 3 à 14 %. Le but principal de cette pratique est d'obtention de matériel de plantation plus sain, constituant une source essentielle de biodiversité pour cette culture à multiplication végétative. Le processus de domestication conduit la plupart du temps à des cultivars à maturation précoces, qui sont conduits en double-récolte. Cependant d'une manière générale la pratique de la domestication décline, particulièrement dans les régions où la production commerciale de l'igname est bien développée. En raison de cette évolution négative la connaissance traditionnelle de la domestication est menacée ainsi que la biodiversité des ignames. Aussi il est urgent que des mesures incitatives soient développées pour encourager les agriculteurs à maintenir la biodiversité. Quant à la recherche elle se doit d'imaginer des programmes de sélection participative utilisant ces techniques de domestication.

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Bibliographic Details
Main Authors: Vernier, Philippe, Orkwor, Gabriel, Dossou, Romuald A.
Format: conference_item biblioteca
Language:eng
Published: CGIAR
Subjects:F01 - Culture des plantes, igname, Dioscorea rotundata, domestication, enquête sur les exploitations agricoles, plante sauvage, plante de culture, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8478, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2298, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2360, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_28693, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_24126, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1972, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_875, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5182,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/484921/
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