Implementing micro-projects in Dande Communal Land (northern Zimbabwe) : A chronicle and sociological perspective

C'est dans le prolongement des grands programmes de développement et de gestion des ressources naturelles qu'intervient, à partir de 1996, le projet de conservation de la biodiversité dans la moyenne vallée du Zambèze après éradication de la mouche tsé-tsé. Le projet, financé par le ministère des affaires étrangères et le fond français pour l'environnement mondial, cherche à proposer de nouvelles voies en matière de gestion des ressources naturelles et de protection de la biodiversité, grâce notamment à des "micro-projets de valorisation de la biodiversité", dont l'ambition est de montrer que l'on peut exploiter durablement les ressources de la vallée, sans renoncer à des logiques de rentabilité à court ou moyen terme. En partant d'un diagnostic des besoins, d'une évaluation des systèmes de production et d'utilisation des richesses du milieu, le "projet biodiversité" s'efforce de proposer des solutions, compatibles avec une visée de conservation de la biodiversité. Cette présentation se donne pour objectif de tirer quelques leçons de l'expérience du "projet biodiversité", en prenant appui sur deux micro-projets: un projet de ranch d'impala (Gonono Chivaraidze Impala Ranch) et un projet d'écotourisme. Il s'agira tout d'abord de rétablir la chronologie des évènements, et de rappeler les étapes de la négociation avec les partenaires institutionnels et les populations locales. Cet exercice permettra de procéder à l'analyse des discours et des stratégies des différents acteurs. L'analyse suggère qu'il existe des différences fondamentales dans la composition sociale des deux groupes bénéficiaires des micro-projets : ces différences expliquent, sans doute, les fortunes diverses qu'ont connues les micro-projets de ranching d'impala et d'écotourisme. Cette analyse permettra de mieux cerner les luttes de pouvoir à l'échelon local et la manière dont ses luttes sont venues se superposer aux objectifs du projet. En définitive, cette présentation pose la question de l'efficacité des méthodes de "négociation dites participatives". Quand, comment, participe-t-on ? Qui participe ? Ces questions se posent d'autant plus que les "projets participatifs" interviennent souvent dans des contextes de superposition de normes et de systèmes de références. L'expérience du "projet biodiversité" est à ce titre particulièrement éclairante. L'analyse conduit à militer en faveur d'une "éthique de l'ouverture", qui met en garde les "agents de développement" contre la tentation de "l'activisme" et de la "manipulation" politique.

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Bibliographic Details
Main Authors: Ricard, Xavier, Muzeza, C.
Format: conference_item biblioteca
Language:eng
Published: CIRAD
Subjects:P01 - Conservation de la nature et ressources foncières, E14 - Économie et politique du développement, gestion des ressources, biodiversité, projet de développement, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6524, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_33949, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2229, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8516,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/480385/
http://agritrop.cirad.fr/480385/1/ID_480385.pdf
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