Emploi du triclopyr pour l'éradication des recrûs arbustifs en plantation de palmiers à huile

La préparation des terrains en vue de la réalisation d'une plantation de palmiers en forêt ou en replantation, consiste à effectuer un abattage manuel ou mécanique. Cet abattage est suivi d'un premier brûlage pour le précédent forêt. Ensuite, un andainage mécanique est effectué dans la plupart des cas. L'intervalle d'andainagc peut varier selon les options choisies et les conditions de terrain, la technique de l'andainage alterné demeurant la meilleure du point de vue agronomique (bonne répartition des restitutions de matière organique, effet certain de paillage des andains, moindre risque de détérioration des couches superficielles humifères lors de l'andainage). Parfois, un brûlage total est réalisé (technique facilitant les opérations d'entretien mais peu satisfaisante du point de vue agronomique). Ces opérations sont suivies du semis d'une plante de couverture (en général Pueraria phaseoloides) et de la mise en place des plants. Pendant 5 à 6 ans après ces opérations, l'ombrage arbustif est donc nul ou très réduit et, malgré la présence de plante de couverture, un recrû arbustif est susceptible de se développer très rapidement. Théoriquement des rabattages sélectifs périodiques tous les 2-3 mois seraient suffisants pour enrayer ce développement. Très fréquemment, la main-d'oeuvre faisant défaut, le recrû arbustif s'installe. Ce recrû arbustif est principalement constitué par les espèces suivantes : Musanga cecropioides (Fig. 1), Alchornea cordata, Dillenia reticulata (Fig. 2) et Campnosperma auriculata (Fig. 3). D'autres espèces peuvent être occasionnellement rencontrées. Afin d'éviter que ce recrû ne prenne trop d'importance et constitue une gêne pour les autres opérations d'entretien et les arbres, des traitements chimiques ont été mis au point. Les herbicides essayés ont été les suivants : - acide 2,4-dichlorophenoxyacétique (2,4-D), sous différentes formes ; - acide 2,4,5-trichlorophenoxyacétique (2,4,5-T), sous différentes formes ; - acide (phosphonométhyl ammo)-2 acétique sous forme de sel d'isopropyl amine (glyphosate) ; - acide 3,5,6-trichloro-2-pyridinyloxyacétique sous forme d'ester butylglycol (triclopyr). Les essais réalisés ont montré que le 2,4-D était insuffisamment efficace, même sous forme d'ester butylglycol. Les trois autres herbicides sont efficaces (quelle que soit la forme pour le 2,4,5-T). Le 2,4,5-T n'étant plus fabriqué, en raison des résidus de dioxine, seuls le glyphosate et le triclopyr demeurent utilisables. Les résultats des essais ont montré que, compte tenu des prix et des doses d'emploi, le triclopyr était l'herbicide le plus intéressant (coût de traitement triclopyr équivalent à celui du 2,4,5-T en raison de la très faible quantité de matière active triclopyr nécessaire).

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Bibliographic Details
Main Authors: Boum, M., Hornus, Philippe
Format: article biblioteca
Language:fre
Subjects:H60 - Mauvaises herbes et désherbage, Elaeis guineensis, lutte chimique, herbicide, pratique culturale, désherbage, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2509, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1514, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3566, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2018, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8345,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/453138/
http://agritrop.cirad.fr/453138/1/ID453138.pdf
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