Réflexions théoriques du ruissellement et de l'érosion. Bases d'un contrôle, application à la détermination des écartements entre dispositifs anti-érosifs
L'action des précipitations en fonction de leur intensités sur le sol provoque des modifications en surface qui dépendent des propriétés de celui-ci et qui déterminent l'infiltration de l'eau dans le sol. L'écoulement des eaux en surface est régi par des lois physiques qui tiennent compte de la rugosité de l'interface eau-sol et de sa pente. L'étude mathématique de certaines de ces lois sert à l'établissement des formules rationnelles du ruissellement. La prise en compte des condition d'arrachement et de transport des particules permet de se fixer un seuil-limite pour la vitesse d'écoulement. La distance à laquelle l'eau de ruissellement atteint cette vitesse-limite, moyennant des hypothèses simplificatrices, peut être estimée à l'aide des formules du ruissellement en fonction d'un critère climatique simple : l'intensité des pluies en 30' et un paramètre plus difficile à déterminer : la rugosité globale du sol. L'intérêt de cette démarche est non seulement d'établir une famille de courbes, qui englobent toutes les courbes déduites des formules empiriques existant, mais également d'établir des hiérarchies entre les différents paramètres qui conduisent au ruissellement puis à l'érosion des sols, en fonction des conditions locales (climat, sol) et ainsi de proposer des moyens d'intervention classés logiquement