Stratégies des producteurs en zone caféière et cacaoyère du Cameroun. Quelles adaptations à la crise ?
La baisse prolongée des prix internationaux du café arabica, du café robusta et du cacao s'est traduite, au Cameroun comme dans d'autres pays producteurs, par une désorganisation des filières de commercialisation et des circuits de financement de l'économie. Malgré un soutient des prix pendant deux ans, les pouvoirs publics ont dû diminuer les prix d'achat au producteur (fin 1989). Cette situation se traduit par l'effondrement d'un pouvoir d'achat qui était en baisse constante depuis 1979. L'impact sur le niveau général des revenus est considérable du fait de la place occupée par les cultures de café et de cacao dans les recettes monétaires des producteurs. Ainsi la recherche d'une augmentation des revenus monétaires reste un objectif prégnant des différentes stratégies identifiées. Les réactions principales consistent en une diminution des dépenses des ménages, l'arrêt de l'épargne et des modifications dans la conduite des exploitations. Les alternatives en termes d'activités et la pratique minimale de la caféiculture et de la cacaoculture reste incontournable pour assurer les recettes monétaires rendues nécessaire par l'intégration au marché. Si les perspectives pour l'arabica et surtout le robusta sont particulièrement mauvaise dans l'environnement économique et institutionnel actuel - une intensification pour le cacao reste possible pour les zones conservant une réserve de productivité