Des engrais à la pelle mais à prendre avec des pincettes

Au Sénégal, 70 000 t d’engrais phosphatés sont mises à la disposition des agriculteurs tous les ans, depuis trois ans, dans le cadre d’un programme de phosphatage de fond pour restaurer la fertilité de 300 000 ha de terres. Ce programme a été lancé par le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) et l’Association des conseils ruraux (APCR) en 1997. Depuis, chaque paysan a droit à 8 sacs de 50 kg par hectare et par an. Seul problème : l’engrais est fourni sans mode d’emploi! Il contient du phosphate tricalcique (50%) et du phosphogypse (50%), sous-produit de la synthèse industrielle de l’acide phosphorique. Il doit être enfoui et non pas épandu. Mal dosé, il peut abîmer les cultures et augmenter la salinité des sols. Selon certains, il ne peut pas restaurer la fertilité des terres, et on le suspecte aussi de contenir des métaux lourds (cadmium, mercure et plomb) comme tous les phosphates naturels. Il aurait même intoxiqué certains utilisateurs. Pourtant, les Industries chimiques du Sénégal (ICS) qui produisent cet engrais assurent que la proportion de métaux lourds qu’il contient n’atteint pas les normes internationales admises. Du reste, certains agriculteurs du bassin arachidier l’apprécient et l’utilisent chaque année… Alors, prudence étant mère de sûreté, ce produit est à utiliser avec précaution, en suivant les conseils des techniciens. Syfia, novembre 1999 CNCR — BP 13453 Dakar — SÉNÉGAL Fax : + 221 827 52 62 E-mail : cncr@telecomplus.sn

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2000
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/62225
https://hdl.handle.net/10568/99659
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