Mieux mesurer l'importance de la banane

Une conférence internationale, organisée en novembre dernier à Douala (Cameroun), a été consacrée à la nécessité d'accorder aux cultures bananières (bananes et bananes plantain) la place qui leur revient dans les pays ACP, où près de 90% de la production est consommée localement. Le cas du pays hôte, où une large proportion du territoire est affectée à la culture de la banane plantain, témoigne de l'importance vitale de ces cultures pour l'économie de certains pays. Comme la conférence l'a souligné, le nombre de produits dérivés de la banane (voir Spore 74) continue d'augmenter, à mesure que les chercheurs découvrent de nouvelles applications, du shampooing au papier confectionné avec la fibre du pseudo-tronc. Le rôle essentiel de la banane et de la banane plantain dans la sécurité alimentaire de nombreux pays mérite également d'être mieux reconnu. Plus de 150 spécialistes des cultures bananières venus de l'ensemble des pays ACP, d'Amérique latine et d'Asie ont fait de cette conférence un passionnant lieu de débat et d'échanges sur les manières d'améliorer la culture, la transformation et la commercialisation. Les recommandations principales reflètent l'importance de tels échanges entre différents pays, de la Thaïlande à Trinité-et-Tobago : il est indispensable de développer l'information sur les multiples usages de la plante, les points forts et les points faibles de la filière bananière et son rôle économique. Avec davantage d'informations, la recherche pourrait être mieux ciblée sur la satisfaction des besoins des consommateurs, notamment en matière de transport, de commercialisation et de mise au point des produits dérivés. Une autre recommandation souligne la nécessité d'accorder plus d'attention à la banane 'biologique' et à ses débouchés commerciaux : la production et la commercialisation des bananes biologiques cultivées à petite échelle feront donc l'objet d'un séminaire organisé par CABI Biosciences et par le CTA en novembre 1999, aux Caraïbes. La conférence de Douala a permis aux intervenants du secteur bananier de mieux percevoir la nécessité de se procurer, de partager et d'utiliser des informations plus détaillées sur cette importante filière. Elle était organisée par l'INIBAP, le Réseau international pour l'amélioration de la banane et de la banane plantain, le CRBP (Centre régional de recherches sur bananiers et plantains), le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), l'Union européenne, la FAO, le ministère français de la Coopération et le CTA.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1999
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/61912
https://hdl.handle.net/10568/99654
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