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Au Sénégal, il y a une recrudescence d’organisations féminines et de mouvements associatifs dans les quartiers populaires. Les femmes s’organisent contre la pauvreté qui les touche plus lourdement que les hommes. L’illettrisme, l’absence de formation, l’isolement, mais surtout la méconnaissance des droits et des législations participent à cette pauvreté des femmes'. Safiétou est présidente du réseau Siggil Jigeen qui regroupe 16 associations toutes concernées par les questions de défense et de promotion des droits des femmes au Sénégal. 'Je suis née en 1964, poursuit-elle. Je suis issue d’un milieu rétrograde; mon père est Imam et ma mère ménagère. J’ai fait des études jusqu’en terminale et je suis rentrée dans une école professionnelle pour devenir éducatrice populaire. Ce qui m’a toujours révoltée, c’est l’exploitation des femmes par les hommes. Quand j’ai pris conscience de ma propre situation, je me suis rendu compte que les femmes ne connaissaient pas leurs droits. Voilà pourquoi je me bats. Notre réseau regroupe un quart de femmes agricultrices qui bénéficient d’au moins 80 % de nos actions. Nous cadrons nos projets sur la défense et la promotion des lois qui contribuent à l’égalité des sexes et nos enquêtes en ce domaine s’adressent aux décideurs et aux leaders d’opinion. Qu’il soit reconnu que les femmes peuvent travailler et participer à une décision et que cette reconnaissance fasse sortir la femme de l’ombre, voilà notre objectif.'

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2000
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/61904
https://hdl.handle.net/10568/99660
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