Au Bénin, après la libéralisation de la filière des intrants agricoles, sa gestion échappe largement aux producteurs

AU BÉNIN, APRÉS LA LIBÉRALISATION DE LA FILIÈRE DES INTRANTS AGRICOLES, SA GESTION ÉCHAPPE LARGEMENT AUX PRODUCTEURS CHAPEAU Organisés et bien structurés, les producteurs béninois de coton ont su profiter dans l’ensemble d’un environnement libéralisé et ont su s’imposer comme interlocuteurs devant les pouvoirs publics. Devant les grands enjeux et intérêts divergents des différents acteurs de la filière, le réseau des organisations paysannes du Bénin, la FUPRO a mis en place la CAGIA ou Coopérative d’Approvisionnement et de Gestion des Intrants Agricoles. Pourtant malgré les espoirs nés de cette création, le prix des intrants n’a pas baissé, une réalité qui a beaucoup déçu les producteurs. Sonon Cyprien, le directeur de la Cagia répond à cette critique au micro de Grégoire Yacouto DURÉE DE LA BANDE : 2’25 Sonon Nous sommes en train de travailler pour que les prix baissent mais on a oublié de souligner que ce n’est pas au niveau des intrants que le problème des prix se pose seulement : vous avez quand même les hydrocarbures dans ce pays ou les prix ont passé de tant à tant donc le problème des prix est beaucoup plus un problème d’ordre international avec des répercussions au plan local. Donc je ne pense pas que ce soit au niveau du secteur des intrants seulement que le problème des prix se pose. Ceci dit, notre ambition bien sûr est de travailler à ce que les prix baissent donc il s’agit de situer la dynamique des prix dans le temps et en rapport avec les contraintes du marché international. Yacouto Alors vous voulez dire que en fait l’augmentation du prix des intrants qu’on observe depuis peu relève plutôt du marché international, mais est ce que il n’y a pas aussi l’organisation de la CAGIA ? Sonon Je dois dire que le problème de l’augmentation des prix des intrants n’est pas une donnée nouvelle en tant que telle c’est à dire qu’il faut dissocier le prix de session des produits aux producteurs et le coût réel et je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de consulter les rapports de la SONAPRA et bien il est arrivé a beaucoup de moments ou la SONAPRA parce que c’était l’état, était obligée de subventionner, d’apporter un coût supplémentaire au prix des intrants pour que les paysans ne soient pas pénalisé. Yacouto Est ce que aujourd’hui la CAGIA ne peut pas négocier directement avec le gouvernement pour que le gouvernement puisse aussi subventionner les prix de session aux paysans ? Sonon Il y a une information qui n’est pas à la portée souvent de nous, communs des mortels, c’est que, au temps de la SONAPRA comme maintenant, le gouvernement apporte des subventions dans la mesure par exemple ou le gouvernement paye la TVA pour les producteurs en ce qui concerne les intrants. Ce qui était à l’époque connu c’est que en plus donc le paiement de la TVA par le gouvernement pour les producteurs, il y avait des ressources propres qui étaient dégagées de la SONAPRA pour pouvoir combler le déficit en cas de besoin pour que ces prix là ne soient pas répercutés directement au niveau des producteurs. Fin de la bande.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: Audio biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2002
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/59739
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