Le couplage solaire-éolien : doubler les chances d’économies de carburant

Le couplage solaire-éolien : doubler les chances d’économies de carburant Introduction suggérée Deux énergies renouvelables, non polluantes et gratuites peuvent parfaitement être associées pour le plus grand bonheur des utilisateurs. C’est le cas dans le village de Sirakorola au Mali où plusieurs structures ont été électrifiées : préfecture, école, mairie et mosquée. De plus, des lampadaires solaires éclairent la place du marché et le village est doté d’une vingtaine de cuiseurs solaires. En matière d’agriculture de gros périmètres maraîchers exploités par des groupements féminins de Sirakorola utilisent des pompes alimentées par l’énergie solaire et éolienne. Kouma Traoré est directeur du projet « Promotion des énergies nouvelles pour l’avancement de la femme » à Sirakorola et il répond aux questions de Mamounia Coulibaly. Début de la bande : « Sirakorola est environ à 110 km de Bamako et à 50 km de …» Fin de la bande : «… le montant au bout de cinq années d’exploitation. » Durée de la bande : 3’58 Annonce de fin : Cette émission vous était proposée par le CTA. Transcription Traoré Sirakorola est environ à 110 km de Bamako et à 50 km de Koulikoro, hors en tous cas de tous les réseaux de distribution d’électricité. De ce fait pour permettre aux femmes d’accéder à l’eau, d’abord pour la consommation et ensuite pour le maraîchage, il n’y a rien de mieux que l’utilisation de l’énergie solaire c'est-à-dire des panneaux solaires pour le pompage et également le vent avec des éoliennes pour pomper de l’eau et aussi permettre de faire le maraîchage. Donc nous avons combiné les deux systèmes parce qu’il y a d’une part, toute la journée, le soleil et le système de pompage peut effectivement apporter de l’eau jusqu’à une certaine quantité ; la nuit il n’y a pas de soleil et parfois pendant une certaine période il y a du vent qui est même fréquent la nuit et le jour on peut en avoir et surtout la nuit et le système peut continuer à marcher et à produire de l’eau qui est stockée dans un bassin pendant la nuit. Donc en fait les deux systèmes se complètent. Coulibaly Quels sont les avantages du système mixte éolienne-solaire pour l’agriculture, à Sirakorola notamment ? Traoré Bon, les avantages c’est que d’abord solaire et éolienne c’est des énergies renouvelables donc c’est des énergies qui existent au niveau local et là en les utilisant, on évite de consommer du carburant. Ça c’est un avantage. Le deuxième avantage c’est que cette énergie est disponible à tous moments donc il y a une continuité de service. Bien sûr il y a le caractère un peu souvent aléatoire du vent qui est là et aussi la nuit il n’y a pas de soleil mais à part ces données c’est des énergies qui sont disponibles tout le temps donc on peut rendre un service de façon continue. Le troisième aspect c’est que ces équipements sont faciles à manipuler par les populations. Il suffit de les former et c’est ce que le projet a fait, notamment les femmes qui utilisent ces matériels et ceux qui interviennent pour les réparer, on les forme et donc ce sont des équipements qui sont faciles à utiliser au niveau du monde rural ; et aussi il y a une rentabilité derrière tout ça : au bout d’un certain nombre d’années, ces systèmes-là sont rentables. Par exemple une pompe solaire peut durer, fonctionner pendant au moins 25 ans. L’achat est un peu cher parce que pour le maraîchage, les pompes qu’on a eu à installer, ça nous est revenu à cinq, six millions mais elles peuvent durer 25 ans et au bout de quelques années, ces équipements sont rentabilisés et si on ajoute l’augmentation du coût du carburant, c’est très vite amorti. Mais, car il y a un mais, l’investissement de départ est un peu lourd et il faudrait appuyer les populations rurales dans ce sens pour qu’elles puissent acquérir ces matériels-là. Mais je suis sûr qu’elles sont en mesure de rembourser le coût de ces équipements sur une longue période. Coulibaly Par apport à l’investissement de départ, pouvez-vous nous en parler un peu plus, quelles sont les conditions ? Traoré Bon, il y a une association de femmes qui gère en tous cas le jardin et le jardin est réparti en plusieurs parcelles donc les parcelles sont attribuées aux femmes. Normalement dans leur système d’exploitation, chaque femme doit payer en fin de campagne un montant pour la parcelle. Dans les calculs, les estimations, ces données permettent effectivement, si le service de l’eau est continu, elles permettent réellement de rembourser le montant au bout de cinq années d’exploitation.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: Audio biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2008
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/59535
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