La valeur nutritive des fruits indigènes

La valeur nutritive des fruits indigènes CHAPEAU Les fruits indigènes ont généralement des valeurs nutritive et vitaminique élevées et les paysans le savent souvent de façon empirique et ajoutent ces fruits au menu familial. Ces fruits indigènes constituent aussi une sorte de «coussin nutritif» en cas de mauvaises récoltes, de sécheresse ou même de famine. Quelques détails avec Monsieur Djagba Kieliaga, ingénieur forestier et chef de l’Unité de recherches forestières à l’ITRA, l’Institut togolais de recherche agronomique, au micro de Noël Tadegnon. COMMENCEMENT DE LA BANDE : «On peut manger les fruits sauvages: directement on…» FIN DE LA BANDE : « ... Ainsi on peut perpétuellement avoir des fruits.» DURÉE DE LA BANDE : 4’28 ANNONCE DE FIN: Cette émission vous était proposée par le CTA. Transcription Kieliaga On peut manger les fruits sauvages : directement on consomme la pulpe du néré par exemple, celle du baobab et l’amande de karité. Directement ou cuit… on mange le fruit du rônier… Tadegnon Quels sont les valeurs nutritives et vitaminiques des fruits sauvages? Kieliaga D’abord il y a l’apport protéique, la valeur protéique acquiert une importance stratégique selon que les fruits sont frais ou secs. Exemple : la valeur nutritive des graines de fruits de jujubier ou du Balanites aegyptica est de 26,3 grammes pour 100 grammes. Le baobab, 35,6 grammes pour 100 grammes. Les graines crues du néré, 34,6 grammes pour 100 grammes. Apport calorique : en dehors des céréales et de quelques légumineuses herbacées, les fruits de certaines plantes sauvages apportent les calories suivantes : graines de néré, 431 calories – graines de baobab, 452 calories – graines d’aetarium, 300 calories. Apport glucidique : les fruits sauvages apportent des glucides. Exemple le Tamarinus indica, ou tamarinier: 56, 2 grammes. Apport lipidique: les fruits sauvages contiennent aussi des lipides. Le rôle majeur des fruits comme légumes ou consommés directement est connu comme apport de vitamine A, B et PP. La vitamine A intervient dans la résistance aux maladies, la croissance, la grossesse et la vision nocturne. Et les vitamines B1, B2 et PP sont indispensables au bon fonctionnement digestif et nerveux. Tadegnon Alors que contiennent les plus connus? Kieliaga Les fruits du baobab par exemple contiennent la pulpe et les graines qui renferment aussi une amande blanche. Les fruits du karité renferment une amande très sucrée logeant des graines huileuses. Les fruits d’Irvingia gabonensis renferment amandes et graines. On peut les utiliser dans la cuisine, directement, ou on concasse certaines graines… les graines de baobab, ou encore on peut les préparer dans la cuisine ou bien après transformation, c'est le cas du néré, le cas du karité. Les graines sont préparées dans la cuisine comme condiments. Et on les utilise contre les empoisonnements alimentaires et contre la constipation. C’est le cas de Peptadeniastrum africanum. Une sensibilisation doit être faite à tous les niveaux pour la conservation des plantes mères de ces fruits sauvages. Cette conservation ne doit se faire que dans les systèmes vivants, c'est-à-dire des plantes entières qui doivent rester vivantes et en bonne santé. Pour maintenir des systèmes vivants, les biologistes et les conservateurs utilisent un certain nombre de méthodes qui peuvent être classées en deux grandes catégories : la première, la conservation ex situ qui consiste à conserver les plantes sauvages en dehors de leur habitat naturel. La seconde, le second système, la conservation in situ qui consiste à conserver les plantes dans leur habitat naturel. Ainsi on peut perpétuellement avoir des fruits. Fin de la bande.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: Audio biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2007
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/59526
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