TRIBUNE (suite de la page 7)

La deuxième conclusion est la suivante : dans le cas où les ressources environnementales d'un pays sont assez limitées, il pourrait être avantageux de les utiliser au moins en partie pour la production de denrées plus rentables que les produits vivriers de base. D'ailleurs, la plupart de ces cultures, dans la phase après récolte, peuvent engendrer des activités industrielles et des services créateurs d'emplois, de revenus et de valeur ajoutée. C'est le cas des légumineuses, du manioc, du maïs, du caoutchouc et du cacao mais aussi du coton. La troisième réflexion est inspirée par le fait que l'Afrique sub-saharienne est fragmentée en 45 nations souveraines, et que beaucoup de ces pays sont trop petits pour disposer des diversités et complémentarités géographiques qui permettent aux pays plus grands, comme l'Inde, de surmonter les catastrophes et les périodes difficiles. Mais si le but d'autosuffisance alimentaire s'avère difficile, voire impossible à atteindre pour certains pays subsahariens, il se trouve souvent un voisin excédentaire. Pour faire jouer ces complémentarités les Etats devront chercher à établir une coopération politique et économique. Pour mener à bien cette coopération il faudra disposer de structures commerciales efficaces et des infrastructures logistiques nécessaires, notamment pour le transport et le stockage. Il faudra beaucoup de compétences et il faudra surtout la paix.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1988
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/58849
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