Le CTA jette des ponts entre les chercheurs et le terrain

L´information doit être conçue en fonction de L´utilisateur L`information scientifique et technique, autrement dite a IST » est aujourd'hui devenue une préoccupation majeure pour tous ceux qui travaillent au développement. Pour jeter des ponts entre la recherche et le terrain il faut utiliser tous les moyens de communication possible, les médias disponibles ou à créer, afin de mettre à la disposition des utilisateurs, sous une forme opérationnelle, l'information dont ils ont un besoin vital. Répondant ainsi à ce qui est l'essentiel de sa vocation, le CTA a organisé en décembre 1984, un séminaire à Montpellier dont le but était de mettre sur pied des systèmes d'information rapidement utilisables pour les Etats ACP. Le bulletin « Spore » est l'un des résultats de ce séminaire mais d'autres réflexions ont abouti à d'autres actions concrètes que le CTA met actuellement en oeuvre et dont « Spore » rendra compte dans ses prochains numéros. Le séminaire de Montpellier, qui a souligné le très grand décalage qui existe entre le Nord et le Sud en matière d'IST a mis en avant, pour le pays ACP, la rareté de l'information tant sur les connaissances acquises que sur les résultats de la recherche et de l'information accumulée dans l'exécution de projets de développement. Il faut encourager leur publication, comme il faut encourager les états ACP à participer aux systèmes d'information internationaux sur l'agriculture tels que AGRIS et CARIS et les aider à obtenir la littérature rétrospective courante qui les concerne. Il paraît très souhaitable que les contrats passés entre les gouvernements et les bureaux d'études stipulent explicitement que des copies de rapports finaux et des études soient déposés à la bibliothèque nationale et mis à la disposition des centres nationaux de documentation et d'information. Il existe une quantité considérable de savoirs et de compétences qui ne sont pas mis sous une forme facile à communiquer, qui sont tenus confidentiels ou restent à diffusion restreinte. Ceci pour l'offre. Quant à la demande, elle doit être formulée de façon précise, ce qui implique que l'on a une conscience suffisamment claire du problème pour savoir quelle est l'information qui manque. Il faut aussi faire connaître l'offre disponible à ceux qui ne la connaissent pas encore, afin de permettre à de nouvelles demandes de se concrétiser. L'information doit être diversifiée. Elle peut être transmise à l'occasion de colloques entre professionnels, endroits privilégiés pour la mise à jour immédiate des connaissances. On peut aussi la transmettre par écrit mais elle doit être conçue et diffusée en fonction de l'utilisateur. Le décideur a généralement la culture suffisante pour comprendre. Il n'en a pas le temps. L'information doit lui être fournie de façon synthétique et concise. Le producteur a besoin de renseignements pratiques dans un langage et une langue qu'il comprend. Dans les pays où le taux d'alphabétisation est faible, la priorité sera donnée à la diffusion orale. C'est pourquoi la radio rurale est un moyen privilégié. Son public est immense. Elle peut jouer un rôle irremplaçable dans la sensibilisation des problèmes qui touchent la vie quotidienne (hygiène, nutrition, économie d'énergie) et la communication d'informations précises. Cette action est complétée par la publication de périodiques consacrés à l'agriculture destinés aux agents de développement et aux paysans lettrés. La presse joue un rôle tout particulier. Elle établit un lien entre le lecteur et son journal car elle paraît régulièrement et qu'elle constitue un instrument permanent de référence. La barrière des langues est une des contraintes principales dans l'échange d'informations. La traduction de documents primaires, manuels et ouvrages de références en particulier, contribue à résoudre ce problème dans la mesure où elle s'accompagne d'une adaptation. Quant aux documents secondaires, les « Abstracts », les moyens informatiques modernes permettent la traduction simultanée en plusieurs langues. Mais l'IST est chère. Les livres scientifiques sont tirés à peu d'exemplaires, les frais postaux sont élevés, de même que les pertes par voie de surface ; les photocopies coûtent dans les pays ACP de deux à cinq fois plus cher qu'en Europe. Enfin, l'information se paye en devises fortes. Des solutions sont possibles. L'une est de s'inspirer du système des « Bons Unesco ». Celui qui veut commander à partir d'un pays ACP peut acheter ces bons à son gouvernement. Dans chaque pays ces bons représentent partiellement la contrepartie des dépenses en monnaie locale du PNUD. Le fournisseur échange les bons contre des devises auprès de l'UNESCO. Une autre solution est d'utiliser davantage les microfiches. Chacune a la taille et le poids d'une carte postale et peut contenir 90 pages de texte. Le coût de production de la microfiche est d'environ 10 dollars, mais le coût de chaque copie est 50 fois moindre. Les frais d'envois sont réduits. Le destinataire - un centre de documentation - doit être équipé d'un appareil de lecture éventuellement d'un lecteur reproducteur. Enfin, une source importante d'économie est constituée par une bonne organisation des centres de documentation et leur coordination au niveau national. Ceci soulève le problème de la formation de documentalistes, de l'équipement et de l'approvisionnement de ces centres en publications et ouvrages de références. Les actes du séminaire comprenant les études préparatoires, les contributions des participants et les recommandations ont été rassemblés en 2 volumes; une synthèse des travaux a été publiée en français et en anglais. Tous ces documents peuvent être obtenus en s'adressant a u CTA.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1986
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/58497
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